« D’un continent à l’autre, les formes des objets en terre cuite traditionnels sont souvent les mêmes », précise la céramiste, en nous présentant des récipients qu’elle a réalisés en collaboration avec des potiers d’Asie et d’Amérique latine.
Autour de nous, l’assistante de Barnabé et deux amies en visite passent et repassent. Ce sont donc en tout six personnes qui s’affairent ce matin dans ce sanctuaire néo-hippie, tout proche d’Aubervilliers et de la porte de la Villette. « En scooter, je gagne rapidement le cœur de Paris et, en même temps, je n’ai pas l’impression de vivre dans une grande ville », reprend Barnabé, en nous faisant découvrir son bureau.
Un laboratoire entièrement recouvert de flacons de test et d’échantillons de matière olfactive dont Barnabé tire ses créations pour Aesop, comme récemment la fragrance mixte Hwyl et trois senteurs d’ambiance que l’on peut également utiliser sur la peau : Cythera, Istros et Olous.
Paul Smith, le parfumeur Le Labo ou le concept-store parisien The Broken Arm font aussi partie de ses clients. Même des marques de whisky lui ont demandé de concevoir leurs breuvages. « La plupart du temps, tout commence par un flash, cela peut être une odeur ou encore une image », explique le « nez » de 36 ans, dont le projet de départ était de devenir photographe. C’est à Tanger, dans un jardin parfumé, qu’il a finalement découvert sa véritable vocation. Depuis, il manie les senteurs, extraites uniquement de matières premières naturelles. Et en parle comme de « textures ».