À l’invitation du Musée Chagall de Nice, Henri Olivier propose une relecture poétique des lieux, des salles d’exposition aux jardins. Crées in situ, ses œuvres s’articulent autour d’éléments récurrents : la ligne, l’horizon, l’ombre, le reflet. « Lorsque je conçois une exposition, je ne vois pas les salles comme un écrin mais comme un espace à travailler. Le but est d’en comprendre toutes les données (architectoniques, historiques, celles des personnes qui les animent…) pour déterminer une nouvelle lecture. Mes sculptures et installations fonctionnent comme des outils qui permettent de nous inscrire dans le site et incitent à mettre le regard, le corps et l’esprit en mouvement », explique Henri Olivier.
Élément récurrent qui rend hommage à ses origines méditerranéennes, l’olivier est omniprésent. Il est ici montré sous différentes lectures : Fenêtres à Lisbonne, une vidéo grandeur nature installée dans une pièce aveugle qui ouvre, comme par magie, sur un paysage verdoyant ; Synapses, des sculptures tirées de souches de bois calciné qui vibrent irradiées de lumière.
Ou l’Ombre de l’olivier, une installation puissante composée de trois oliviers en bac qui dominent la terrasse et annihilent les frontières avec l’extérieur. Et puis il y a Horizon, un néon blanc rectiligne de 28 mètres de long qui dessine la ligne d’horizon, soulignant la lisière de végétation dense du jardin.
À l’intérieur, lui fait écho Ligne d’horizon, une série de structures en acier Corten parcourues d’un trait fin de miroir réfléchissant. Passionné de mots, Henri Olivier fait souvent appel à l’écriture dans ses créations, comme dans Miror et istas virtutes in anima (Et j’admire même ces vertus dans une âme), mots transcrits dans un cercle de néon blanc et qui se reflètent dans un puits-miroir : la formule de saint Augustin porte à méditer…