C’est sur Chiswick, un quartier familial aux allures de village situé dans l’ouest de la capitale, que la Française Charlotte Lilford et son mari, sud-africain, Charles, installés à Londres depuis plus de quinze ans, ont récemment jeté leur dévolu. Bien connu pour ses jardins verdoyants, ses brasseries chics et ses terrasses agréables, il s’est révélé le cadre idoine.
A lire aussi : A Londres, la maison en brique éco-responsable de Studio CAN
Une maison familiale
« Il nous correspondait parfaitement, ajoute l’architecte. La maison a été un véritable coup de coeur. On l’a trouvée un peu par hasard, mais elle avait toutes les caractéristiques que l’on recherchait. Contrairement aux constructions londoniennes typiques, elle présentait une forme carrée et offrait davantage d’espace que les autres visitées. Au premier étage, quatre chambres donnaient sur un palier, on pouvait immédiatement imaginer y installer nos quatre enfants, en toute sécurité. Du coup, on s’y est tout de suite projeté. Cette maison était pour nous! D’ailleurs, elle ne pouvait plaire qu’à nous, car elle nécessitait une rénovation complète! » confie la jeune femme.
Lorsqu’ils l’ont visitée, avec Charles, ils étaient en train de vendre leur résidence précédente. Un timing parfait, en somme! À la tête de son propre studio d’architecture et de design, Charlotte Lilford a utilisé toute son expérience et son savoir-faire pour imaginer un lieu pratique et esthétique qui corresponde à sa famille.
Après huit mois de travaux, la construction s’est vue complètement transformée. « Lorsque nous l’avons achetée, elle offrait une surface habitable d’environ 150 m2. Après la rénovation, nous avions 260 m2 à notre disposition », se félicite-t-elle. De fait, elle a su tirer avantage de chaque opportunité. Une extension a été ajoutée à l’arrière et sur le côté du bâtiment, exploitant ainsi la structure dite « semi-détachée », typique des maisons victoriennes. Le sous-sol a lui aussi été agrandi.
Au dernier étage, une mansarde, à la place d’un « loft » (« grenier » ou « mezzanine »), a été créée pour profiter pleinement du volume sous le toit. Non habitable au départ, celui-ci présente désormais 4,50 mètres de hauteur sous plafond. Aujourd’hui, la demeure compte six chambres et quatre salles de bains, offrant à chaque enfant son propre espace: Gaston (10 ans), Fantine (9 ans), Gustave (7 ans) et Léonce (4 ans), sans oublier le bébé à naître.
A lire aussi : À Bruxelles, une écoconstruction moderne en pleine nature
Les uns connectés aux autres
Le rez-de-chaussée a été aménagé de manière à réunir le salon, la salle à manger et la cuisine dans une grande pièce à vivre. De larges baies vitrées ont été ajoutées pour permettre de jeter un coup d’œil sur les petits lorsqu’ils jouent dans le jardin.
« Cet espace, c’est le véritable cœur du foyer. C’est là que nous passons la plupart de notre temps », explique Charlotte Lilford. Une configuration qui permet à chacun de mener ses activités tout en restant connecté aux autres. « C’est important un endroit propice à l’écoute et à la conversation, où l’on peut papoter et raconter sa journée. »
À chaque étage, des claustras en bois clair délimitent les volumes tout en laissant pénétrer la lumière naturelle et sans jamais rompre les perspectives. Pour la décoration, la maîtresse des lieux a opté pour un style coloré avec une touche d’exotisme. « Nous avions besoin d’une atmosphère chaleureuse pour survivre à la grisaille londonienne. Comme une nécessité de se sentir toute l’année en vacances », explique-t-elle.
Ainsi, chaque pièce est dotée de tonalités différentes et variées. Une teinte terracotta dans l’entrée, du vert pour le coin repas, un canapé rose dans le salon, du papier peint à motifs de palmiers dans l’escalier et les chambres, de grands cactus dans les espaces de vie et des luminaires en forme de feuilles d’arbres tropicaux. Un véritable petit paradis pour une joyeuse tribu.
A lire aussi : La créatrice de Mapoésie ouvre les portes de sa maison à Paris