7/ ANA KRAŠ : Talent protéiforme
Designer serbe, Ana Kraš, 34 ans, s’est installée à New York en 2011 après avoir vécu à Los Angeles. C’est à l’université des arts appliqués, à Belgrade, qu’a étudié cette créatrice également photographe. En 2007, elle s’est fait un nom avec Bonbon, une lampe astucieusement faite de fils textiles colorés. Il y a deux ans, elle a conçu de véritables tableaux inspirés du processus de fabrication de cette lampe. Son travail a eu la faveur de galeries new-yorkaises pointues comme Chamber. Sa table Mara, avec son banc assorti, a montré des pieds parallélépipédiques esthétiques et ultragraphiques. La jeune femme a collaboré l’année dernière avec le label Calico Wallpaper, en faisant des papiers peints sur fond gris strié de lignes fines. Ana Kraš aime « les objets classiques non agressifs et les matériaux de qualité ». Pas de show off . C’est aussi new-yorkais que le nu d’un sol brut de loft sur lequel poser sa table Slon, éditée par Matter en 2015. Et avec le chanteur Devendra Banhart, elle a même réalisé un couvre-lit en lin, peint à la main… On se dit que ce profil d’ex-étudiant(e) d’école d’art touche-à-tout, dans le rock, cela a donné David Bowie. G.-C.A.
8/ OÔD STUDIO : Élégante modularité
Au printemps, Oôd Studio avait marqué Sight Unseen OFFSITE, un événement de la Design Week new-yorkaise, avec ses meubles aux lignes girondes. Piétements de tables, pieds de lampes ou canapés… toute la collection se base sur de généreuses formes tubulaires s’inspirant des seventies glamour. Derrière ce studio se cache Jessica Herrera, une designer guatémaltèque basée à Brooklyn. Diplômée de l’Academy of Art University, à San Francisco, elle a collaboré avec plusieurs studios avant de se lancer à son compte dans divers projets de mobilier astucieux, toujours élégants, qui allient rigueur et confort… Mais un peu anonymes. Avec Oôd, elle s’autorise un dessin plus personnel, bien que référencé, dont les finitions luxueuses ne lui font pas perdre de vue son travail sur la modularité. « Les formes curieuses permettent la modularité, ainsi qu’une expérience plus intime », souligne à ce propos la jeune femme. M.G.