5 questions à Guillaume Flandre, ambassadeur des TalentsNomades pour Fujifilm

Destiné à populariser les diverses pratiques de la photographies et à promouvoir les talents de demain, le festival « TalentsNomades » réunit des ambassadeurs de choix. Parmi eux, Guillaume Flandre. Interrogé par IDEAT, le photographe nous présente le thème de cette troisième édition, organisée à Paris en fin de semaine (8-9 décembre).

Premier événement dédié au récit photographique, le festival « TalentsNomades » rassemblera des photographes professionnels et amateurs les 8 et 9 décembre prochains. Dans l’espace parisien de La Cartonnerie, la troisième édition de ce festival organisé par Fujifilm initiera le grand public à cette pratique « à mi-chemin entre la photographie et le cinéma » à travers un cycle de conférences, de tables rondes, d’expositions et d’ateliers participatifs qui s’annoncent passionnants.

Ambassadeur de « TalentsNomades », le photographe Guillaume Flandre a répondu aux questions d’IDEAT pour nous présenter cette nouvelle pratique et son propre récit, diffusé sur Instagram à l’occasion de la campagne #RécitFujifilm.

Récit photographique imaginé par Guillaume Flandre pour Fujifilm.
Récit photographique imaginé par Guillaume Flandre pour Fujifilm.
Dans ce récit photographique, Guillaume Flandre met en scène un homme qui désire s’échapper vers l’océan.
Dans ce récit photographique, Guillaume Flandre met en scène un homme qui désire s’échapper vers l’océan.

Le récit photographique est le thème de cette année. En quoi consiste-t-il ?
A première vue, le récit photographique recouvre beaucoup de pratiques, comme celle de la série, du reportage ou du roman-photo. Mais dans ce cas, il s’agit en fait d’une fiction bien plus cadrée, avec une unité de lieu, de temps et d’action. En amont du shooting, il vaut donc mieux préparer un storyboard précis pour mettre en scène l’histoire que l’on a choisie de raconter.

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En quoi cela a-t-il influencé votre pratique habituelle ?
D’habitude, je commence mes reportages sans idée précise. Je ne sais jamais avec combien de photos je vais revenir. Parfois aucune… Ici, tout est prévu en avance : le nombre d’images comme le cadrage. Le storyboard permet de tout mettre sur le papier, le dialogue entre les images et les différentes étapes de l’histoire. Ensuite, il faut trouver des modèles et des lieux adaptés. Dans mon cas, les hautes herbes et la mer correspondaient parfaitement à l’envie d’évasion que je souhaitais exprimer. Une fois tous ces éléments déterminés, la prise de vue est nettement simplifiée par rapport à un reportage classique, où tout doit être travaillé sur l’instant.

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Que raconte votre récit ?
Il porte sur la solitude urbaine que l’on peut connaître dans les grandes villes. Une solitude qui donnerait envie de tout quitter pour chercher et trouver une nouvelle liberté. L’idée m’est venue quand j’étais à Taïwan, une île qui fait la part belle à la nature dès que l’on quitte sa capitale, Taipei. A partir de là, j’ai construit mon récit autour d’un personnage et de son casque bleu qui fait office de fil conducteur. Partant d’un état dépressif, le personnage reçoit un appel qui lui donne envie de retrouver sa liberté. D’un milieu urbain, il passe peu à peu à un environnement naturel avant de se jeter à la mer, enfin libéré de son casque.

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Aux cotés d’autres récits photographiques votre travail à fait l’objet d’une campagne sur Instagram orchestrée par Fujifilm. Est-ce un médium que vous utilisez pour partager votre travail ?
Oui, Instagram est parfait pour présenter une série de photos et c’est certainement le médium le plus adapté au récit photographique. Et puis cela permet de faire connaître son travail et de se confronter à d’autres avis, ce qui donne généralement confiance en soi. Je pense qu’il ne faut pas hésiter à utiliser les technologies dont on dispose, y compris son téléphone en tant qu’appareil photo ! Personnellement, j’ai réalisé mon récit grâce au X-T20, un boîtier aussi compact et léger qu’un téléphone, le tout sans perdre en qualité. Mais aujourd’hui, je crois que les smartphones restent le meilleur moyen de s’initier à la photographie avant de passer à un matériel plus professionnel.

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En 2014, vous remportiez le concours organisé lors de la première édition des Talents Nomades. Quel a été l’impact sur votre carrière ?
C’est ce qui a lancé toute la machine ! Même si j’avais déjà eu quelques publications dans des revues prestigieuses comme National Geographic, cela m’a ouvert de nouvelles portes et m’a aidé à créer mon réseau. Surtout, en tant qu’autodidacte, cela m’a permis de prendre confiance en moi.

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TalentsNomades

Programme prévisionnel

> Vendredi 8 décembre

16 h- 18 h : Atelier-promenade photo « A l’assaut du récit photographique », animé par un Ambassadeur « X photographer ».

18 h – 19 h : Conférence « Théorie sur la construction d’un récit photographique » par Wilfrid Estève et Hans Lucas.

20 h – 21 h : Conférence « Les dessous du récit photographique » par Fabien Voileau (Les Others).

> Samedi 9 décembre

12 h – 14 h et 16 h – 18 h : Ateliers-Promenades photo « A l’assaut du récit photographique », animé par un Ambassadeur « X photographer ».

11 h – 12 h : Conférence par Pierre Faure et Hans Lucas.

15 h – 16 h : Conférence « Construire une série photo après un reportage » par Eric Bouvet, photojournaliste.

18 h 30 – 20 h : Conférence et Projection par Les Others.

A La Cartonnerie. 12, rue Deguerry, 75011 Paris.
Accès gratuit.
Pour les ateliers et tables rondes, inscription par mail requise : recitfujifilm@tretonine.fr
Toutes les informations sont disponibles sur la page Facebook de l’événement.

 

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