Une maison d’hôtes confidentielle dans le centre historique, une toute nouvelle adresse gourmande ouverte en continu, une fascinante expo photo sur l’Iran : trois bonnes raisons de programmer un week-end à Bordeaux.
Dormir chez Maison Fernand
Quatre jeunes baroudeurs, Cléo, Wahid, Lola et Ahmed, ont posé leurs valises à Bordeaux, créant ici ce qu’ils considèrent comme le pied-à-terre idéal pour des voyageurs de passage. Argument premier, sa position au cœur du quartier Saint-Pierre, l’un des plus anciens de la ville, et aujourd’hui l’un des plus vivants.
Avec la complicité de Léa Harang, décoratrice d’intérieure, fondatrice de la boutique Panache, au coin de la rue, ils ont aménagé dans une coquette maison bordelaise du XVIIIe siècle, aussi haute qu’étroite, deux chambres et deux suites : des cocons douillets et feutrés qui doivent leur cachet au mobilier chiné, aux couleurs chaudes et profondes et surtout à l’esthétique tout en rondeur des têtes de lit, niches, miroirs et à-plats de peinture. En prime, un toit-terrasse très agréable, même en hiver, dès que le soleil brille. Il surplombe la place Fernand Lafargue qui a donné son nom à cette jolie adresse où l’accueil est ultra personnalisé et qui est un point de chute idéal lors d’un week-end à Bordeaux.
> Maison Fernand, 8 rue des Herbes, Bordeaux. maisonfernand.co
S’attabler au French House, drugstore contemporain
Après avoir essaimé six adresses aux faux airs de brasserie parisienne à Singapour, Merci Marcel poursuit son développement en France, en commençant par Bordeaux.
À la tête du groupe, Marie-Charlotte et Antoine Rouland, qui sont « partis de l’idée du drugstore où l’on peut faire mille choses, à toute heure. » French House propose ainsi de venir goûter un café de spécialité, déjeuner sur le pouce, travailler pourquoi pas, rencontrer des artistes lors de vernissages, tester un cocktail, dîner à deux ou à dix…
« Vivant et pluriel », le lieu sur deux étages, plein de coins et de recoins aux ambiances différentes, ouvert 7 jours sur 7 de 8h30 à minuit, s’y prête bien. Un long travail de sourcing a été réalisé avec Léonie Alma Mason (L.A.M Studio) pour dénicher des lots de mobilier vintage des années 60 et 70 (fauteuils Ben de Pierre Paulin, chaises 75 de Niels O. Møller, luminaires Sammode…) et créer un univers inspiré de celui d’une star de l’époque, Slavik, le décorateur des Drugstores Publicis. La touche plus actuelle vient de The Socialite Family, Sika Design ou encore Casamance.
L’agence Mabille & Chaumette, de son côté, se charge des collaborations et événements artistiques, à venir d’ici peu… De quoi alimenter le programme d’un week-end à Bordeaux.
> French House, 7 place Puy Paulin, Bordeaux.
Découvrir « Immortel » de Kares Le Roy, l’Iran au-delà des clichés
Trois femmes Peshmergas, un berger assis dans les marécages asséchés, un village à flanc de montagne à la lueur d’une fin de journée, le dôme étincelant d’un mausolée… Ces dix dernières années, le photographe français Kares Le Roy a voyagé en Iran, capturant des visages, des tribus, des paysages, des scènes de vie : une immersion complète jusqu’aux confins du pays, sa partie la plus orientale, la plus méconnue.
Après avoir signé plusieurs livres, documentaires, reportages en presse écrite, et vu ses œuvres exposées au Grand Palais à Paris ou au musée des Arts asiatiques à Nice, l’artiste présente « Immortel » à Bordeaux : une série de 42 photos au style très pictural qui témoignent de la force des traditions et des modes de vie de l’ancienne Perse. Et qui révèlent l’immense talent de Kares Le Roy pour exploiter les jeux d’ombre et de lumière, saisir un regard perçant, souligner un détail poétique ou mystique. Toute la puissance évocatrice de l’image pour entretenir la mémoire et dépasser l’actualité géopolitique.
> Exposition « Immortel», jusqu’au 16 avril 2023 (les samedis et dimanches de 13h à 18h), Bernard Magrez Institut Culturel. 16 rue de Tivoli, Bordeaux.