Véritable coqueluche du monde du design, le Britannique Luke Edward Hall signe, pour la maison italienne de porcelaine Ginori 1735, la collection de parfums d’intérieur « Profumi Luchino », évoquant l’ailleurs et le voyage. Idéal en cette période de rentrée ! L’artiste nous donne, à cette occasion, quelques astuces pour prolonger l’été.
IDEAT : Vous officiez depuis plusieurs collections pour Ginori 1735. Que ressentez-vous à l’idée de faire partie de l’histoire de cette maison ?
Luke Edward Hall : Je vis un rêve éveillé. Je suis un grand amoureux de l’Italie, de ses habitants, de son histoire, de son architecture, de sa culture, de sa gastronomie. C’est le pays que je préfère visiter donc j’adore travailler avec Ginori 1735 qui fait vraiment partie du patrimoine italien. Je me sens extrêmement chanceux. L’entreprise est au sommet de son art, ses capacités de fabrication et ses niveaux de qualité sont sans égal. J’adore visiter leurs archives ; pour moi, c’est comme être un enfant dans une confiserie.
IDEAT : Pouvez-vous m’en dire plus sur la collection Profumi Luchino ? Qu’est-ce qui a motivé sa création ?
Luke Edward Hall : Mon idée était de me concentrer sur les destinations et de créer des parfums intéressants, superposés et surprenants qui incarnent ces lieux, de mon point de vue. Le Palazzo Centauro, par exemple, à Venise, associe l’encens à l’odeur des canaux. La narration est une part énorme de mon travail, c’est pourquoi j’ai imaginé un bâtiment correspondant à chaque destination, puis pensé un parfum autour de ce bâtiment, en me demandant qui pourrait y vivre, à quoi ressemblerait son intérieur, quelle était son histoire … Je tenais à raconter des histoires à travers les parfums, mes créations et mes dessins.
IDEAT : Vous avez sélectionné cinq destinations bien particulières que vous avez ensuite mises en scène …
Luke Edward Hall : C’était difficile de s’en tenir à cinq ! Je connais chaque destination mais il s’agit de lieux que j’ai visité brièvement et qui m’ont bouleversé. Ainsi, Les Cotswolds évoquent l’endroit où je vis au Royaume-Uni. Venise est l’une de mes villes préférées car j’aime son architecture, sa gastronomie et son sens de la magie. Pour ce qui est du Rajasthan, je suis tombé amoureux de la couleur et de son histoire incroyable. J’ai vécu la même chose lors de ma visite à Marrakech. Enfin, j’ai passé du temps à Big Sur il y a quelques années : c’était un autre monde, si paisible et romantique. Tous ces lieux ont ce sens de la magie en commun, chaque lieu est plein d’atmosphère.
IDEAT : « Profumi Luchino » nous invite à prolonger les vacances et les voyages. Quelle est votre technique pour faire durer le plaisir alors que la rentrée ne va pas tarder ?
Luke Edward Hall : Je pense que le parfum peut vraiment nous transporter vers des destinations lointaines. Lorsque je voyage, j’aime rapporter des souvenirs. Cela pourrait inclure n’importe quoi mais j’aime particulièrement les choses vintage et antiques comme les céramiques, les dessins et les vieux livres… J’aime beaucoup lire des romans et des mémoires en lien avec une destination. Je suis sur le point d’aller en Grèce et je viens de terminer la version du poète anglais Simon Armitage de l’Odyssée d’Homère que j’ai adorée, et j’emporte aussi l’un des romans de Mary Renault.
IDEAT : Enfin quel est le lieu, la ville et les tables que vous recommanderiez à des amoureux de design et d’architecture ?
Luke Edward Hall : Étant un grand fan de bâtiments étranges et merveilleux – des folies en particulier —, j’aime séjourner dans les bâtiments du Landmark Trust au Royaume-Uni. Il est possible de dormir dans des endroits vraiment incroyables comme des phares, des guérites, des tours et même des châteaux. Pour ce qui est de la ville : Florence, et pas seulement parce que Ginori y est basé. Je ne me lasse jamais de ses beaux bâtiments, sa lumière, son art et sa nourriture, bien sûr… Et pour les tables, j’aime les lieux authentiques avec beaucoup d’ambiance et une cuisine simple et bonne. J’adore La Latteria à Milan et, à Paris, les bistrots à l’ancienne comme Chez Georges.
> Collection Profumi Luchino par Luke Edward Hall pour Ginori 1735