A Paris, l’artisanat fait son grand retour. Fabrication locale, production en petite quantité et respect de l’environnement deviennent des critères essentiels dans notre consommation. La rédaction a déniché deux boutiques qui subliment le fait-main.
Largo Ménilmontant, le renouveau du vêtement de travail
Niché au cœur du 20e arrondissement de Paris, Largo Ménilmontant nous plonge dans l’univers des boutiques d’antan où le vêtement de travail est mis à l’honneur. Les fondateurs, Côme Fondacci et Adel Guemoune, ont pour objectif avec l’ouverture de leur première boutique de promouvoir une production locale. Pari tenu ! En septembre, le duo se lance à la conquête du made in France, déniche une usine dans le Nord-Pas-de-Calais puis remet les bleus de travail au goût du jour.
Ainsi, les modèles de pantalons, vestes, salopettes et combinaisons ont été retravaillés afin de présenter une vision plus contemporaine. Et pour rester toujours plus accessible, notamment en matière de budget, Côme et Adel se sont tournés vers l’Italie pour la production de leurs costumes notamment.
Largo, référence au tempo le plus long en musique, répond à cette volonté de durabilité dans l’univers de la mode. Afin de toujours rester dans cette optique de slow fashion, les modèles varient en fonction des saisons. Pour les pantalons et vestes en velours, fabriqués en Alsace, il fallait par exemple se donner rendez-vous cet hiver chez Largo Ménilmontant.
En ce qui concerne la coloration des vêtements, les teintures végétales sont privilégiées, utilisées notamment pour les salopettes colorées et les blouses vertes qui habillent les serveurs du restaurant Dalia. Dans un futur proche, les deux dirigeants souhaitent ouvrir leur boutique en ligne pour donner la possibilité à tous de porter, été comme hiver, leurs pièces intemporelles.
> Largo Ménilmontant, 118 Boulevard de Ménilmontant, 75020 Paris. @largo.menilmontant
Brutal Ceramics, pour l’amour de l’artisanat
Suite à une année passée au Japon, Estelle Loiseau lance Brutal Ceramics, dans l’idée de promouvoir l’artisanat en France. C’est en parlant de son projet à de nombreuses céramistes comme Juliette Lasry, Emmanuelle Roule ou encore Emilie Brichard que l’aventure commence. Du digital au physique il n’y qu’un pas que la fondatrice franchit en installant —en 2019 — sa boutique-galerie dans le 11e arrondissement de Paris.
Il y a chez Brutal Ceramics cette envie de promouvoir la céramique d’une manière nouvelle, tantôt artistique, tantôt usuelle. Production en petite quantité, création unique et fabrication à la main sont les maîtres mots du label parisien.
La fondatrice vient de lancer la collaboration Colors qui regroupe quatre céramistes talentueuses dont Samantha Kerdine et sa vaisselle florale, Laurette Broll et ses pièces épurées, Rosi Mistou qui mélange les matières et les couleurs et Jade Paton, originaire d’Afrique du Sud, et ses vases dont les silhouettes évoquent la Grèce antique. Dans cette collection, les pièces sculpturales racontent l’histoire des couleurs qui les composent.
Pour favoriser l’échange et en savoir plus sur le savoir-faire artisanal, Estelle Loiseau propose différents ateliers de conception mais aussi un solo show, prévu en juin avec la céramiste Kim Lê qui dévoilera une scénographie autour de cent pièces créées pour l’occasion.
> Brutal Ceramics, 19 rue Pétion, 75011 Paris. Brutalceramics.com