Le Bachaumont représente la quintessence du boutique-hôtel parisien. Blotti dans le village Montorgueil, à taille humaine, abordable et habillé par l’une des décoratrices les plus en vogue, il cochait toutes les cases de l’hôtel à la mode dès son ouverture en 2015. Quelques années et une pandémie plus tard, l’établissement s’enrichit d’un nouveau concept de restauration, mis en scène par Dorothée Meilichzon.
Ainsi, le restaurant change d’allure, de configuration, de carte et donc de chef (Baptiste David) ; une dynamique impulsée par le restaurateur Guillaume Guedj. Un espace intimiste accueille désormais le bar à cocktails en lieu et place du bar à vins tandis qu’à l’opposé s’est installé un comptoir à cafés ouvert sur la rue, invitant les passants à commander matcha latte ou expresso bien serré.
Trois questions à Dorothée Meilichzon à l’occasion du renouveau du Bachaumont :
IDEAT : Pourquoi cette rénovation ?
Dorothée Meilichzon : L’idée était de ne pas créer de rupture trop forte avec le reste de l’hôtel, décoré en 2015 sur le thème de l’Art déco (l’immeuble date du début du XXe). Six ans après sa création, nous avons donc pris le même point de départ, à ceci près que nous l’avons retravaillé sur le thème des grands bâtiments parisiens de l’Art déco (le Palais de Tokyo, le Musée d’Art Moderne de Paris, le Palais de Chaillot…), et non de ses codes décoratifs. Nous avons ainsi créé des bas reliefs, des textures, ajouté beaucoup de blanc…
Qu’est-ce qui a changé ?
D.M. : Samy Marciano (le propriétaire des lieux, NDLR) nous a demandé de déplacer le comptoir sous la verrière. Ce que nous avons fait en cassant le mur de la cuisine, afin que le comptoir en soit la continuité. La salle côté rue devient la salle à manger. Ses belles perspectives se dirigent vers la cuisine et son nouveau comptoir tout en marbre. Un très grand canapé rouge double face rythme le volume. Nous avons aussi dessiné des nouveaux revêtements et de nouveaux meubles : banquettes, tables, fresques… Quant aux matières, nous avons privilégié la chaux et le plâtre en travaillant avec Signature Murale pour les textures.
Et qu’est-ce qui est resté de l’ancien restaurant Bachaumont ?
D.M. : Nous en avons gardé le volume général, ses portes, sa verrière. Mais aussi son mobilier qui était encore en très bon état, notamment des appliques. Le parquet a aussi été conservé mais nous l’avons poncé et les chaises ont été retapissées.
> Hôtel et restaurant Bachaumont. 18 Rue Bachaumont, 75002 Paris. Réservations.