Pierre Gonalons réinterprète le fauteuil Chesterfield pour Duvivier

Pour la maison Duvivier, le designer Pierre Gonalons remet le fauteuil Chesterfield au goût du jour.

Maître de la réinterprétation des classiques, le designer et architecte d’intérieur Pierre Gonalons invoque le maître de la chanson française avec sa relecture du fameux canapé Chesterfield. Un chic parisien porté par Duvivier.

Gainsbourg pour inspiration

Moderniser ses collections, telle est l’ambition de Duvivier, rachetée en 2016 par Aymeric Duthoit, un passionné de savoir-faire riche de son parcours dans l’univers de l’architecture et du mobilier chez Beneteau et Steelcase.

Après la designer Charlotte Juillard, c’est à Pierre Gonalons que l’enseigne du chic décontracté s’est adressée. « J’ai imaginé un canapé aussi élégant de dos que de face, car j’ai toujours aimé travailler les objets sous tous les angles », confie celui-ci. Son inspiration ? Le modèle Chesterfield, un grand classique repensé « pour développer cet esprit de marque que construit Duvivier », explique le designer, séduit par cet archétype dont il apprécie l’essence, à mi-chemin entre Art déco et années 70. « J’ai choisi la technique du boutonnage plutôt que celle du capitonnage traditionnel. Elle a été le fruit d’un gros travail de tapisserie et de sellerie qui correspondait aux standards de la marque poitevine, née en 1840, et dont j’ai visité les ateliers pour mieux m’imprégner de leurs savoir-faire », précise-t-il. « Pour ce modèle, conçu en six mois seulement, nous avons dû redémarrer les machines à boutonner. Remettre au goût du jour d’anciennes techniques de notre maison est une idée de Pierre, excellente », se réjouit Aymeric Duthoit.

Le Chesterfield a été l’occasion pour le designer de remettre la technique du boutonnage au goût du jour.
Le Chesterfield a été l’occasion pour le designer de remettre la technique du boutonnage au goût du jour. Didier Delmas

Chaque canapé est fabriqué dans un esprit atelier très haute couture avec une attention particulière portée aux détails. Pierre Gonalons s’est même amusé pour Duvivier à compléter son sofa et son fauteuil par une table basse, un pouf carré dans lequel se cache un minibar, dans une humeur impertinente toujours très seventies. Une inspiration que l’on retrouve à travers le cuir retourné de teinte gold, proposé parmi les nombreuses finitions de la maison. Dernier clin d’œil à cette décennie fantasque, le nom de cette collection : « Serge », en hommage à Gainsbourg, dans le salon duquel ce Chesterfield, qui évoque le bar d’un palace ou d’un club anglais, n’aurait pas juré. « Dans un boudoir introduisez un cœur bien tendre / Sur canapé laissez s’asseoir et se détendre… »*

*La recette de l’amour fou de Serge Gainsbourg.

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