Portrait : Margaux Keller, une designer sur le fil de la poésie…

Ce qui fait la saveur du travail de Margaux Keller, c’est qu’elle s’ancre dans l’histoire des arts décoratifs français. Ce qui fait son attrait, c’est la poésie de chacun de ses objets. Ce qui fait son charme, ce sont ses multiples talents…

Margaux Keller parvient à embrasser la complexité d’un monde en perpétuelle évolution pour en livrer une vision fraîche et joyeuse. La jeune femme est aussi à l’aise dans ses collaborations avec des éditeurs grand public que lorsqu’elle se lance dans l’auto-édition.

Pour Made.com, on retient de jolis bancs, des consoles en pin et roseau et des luminaires en verre dépoli. Et on craque carrément pour ses miroirs-bijoux, sa carafe à vin et ses étagères murales aux noms provençaux : Galinette, Fani, Calabrun ou Pinède sont fabriqués par des artisans français et distribués sur son propre e-shop, Margaux Keller Collections.

Un épanouissement global

Cette partie de son activité, lancée en 2019, ne propose que des séries limitées. La trentenaire s’épanouit donc aussi bien dans le dessin de mobilier que dans la direction artistique, usant de sa souplesse d’esprit et de sa capacité d’adaptation, pour passer d’un éditeur à l’autre : de Roche Bobois à Boqa ou de Bibelo à la Compagnie française de l’Orient et de la Chine…

Sa vision holistique du design l’a également poussée à s’essayer à la création d’espaces. Elle livre régulièrement appartements, boutiques et salons de coiffure, avec une prédilection pour les teintes pastel et les arrondis. Avec l’humour et la poésie pour fil d’Ariane.

Retour à Marseille pour Margaux Keller

Cette liberté s’incarne aussi dans sa façon de vivre, puisque la jeune femme a quitté Paris en 2012 pour retourner à Marseille, sa ville d’origine, où elle navigue entre son studio et son appartement avec le bleu de la Méditerranée pour horizon.

Après cinq ans d’études en design à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art (Olivier de Serres), puis à l’école Boulle, elle obtient en 2010 un diplôme de design et d’architecture intérieure avec les félicitations du jury. Elle poursuit ensuite sa formation auprès d’Eugeni Quitllet, dans l’agence de Philippe Starck, avant d’ouvrir son propre studio. Un beau parcours qu’on aura plaisir à suivre dans ses prochains développements…

A gauche : La table d’appoint « Fani » peut servir de tabouret et multiplie les combinaisons de couleurs. Ces dernières peuvent être choisies différentes pour le plateau et pour le piétement. Le frêne massif est issu de forêts françaises gérées durablement, tourné à la main et recouvert de peinture écologique. A droite : Flacon de parfum d’intérieur de Margaux Keller.
A gauche : La table d’appoint « Fani » peut servir de tabouret et multiplie les combinaisons de couleurs. Ces dernières peuvent être choisies différentes pour le plateau et pour le piétement. Le frêne massif est issu de forêts françaises gérées durablement, tourné à la main et recouvert de peinture écologique. A droite : Flacon de parfum d’intérieur de Margaux Keller. Laure Malone
A gauche : La lampe Planier, inspirée par le phare de la ville éponyme, est posée sur la table d’appoint Fani et voisine avec un verre Parasol. A droite : Le fauteuil Galinette en deux déclinaisons.
A gauche : La lampe Planier, inspirée par le phare de la ville éponyme, est posée sur la table d’appoint Fani et voisine avec un verre Parasol. A droite : Le fauteuil Galinette en deux déclinaisons. Laure Melone
Bougeoirs de la série « Paradis perdus » (Margaux Keller Collections).
Bougeoirs de la série « Paradis perdus » (Margaux Keller Collections). Laure Melone
La designer Margaux Keller et ses créations élégantes en verre.
La designer Margaux Keller et ses créations élégantes en verre. Laure Melone