C’est une histoire entendue. Même si vous avez les meilleurs produits ou les meilleures idées, vous les garderez sur les bras si vous ne savez pas les vendre… Le rôle de Be-poles, c’est précisément d’aider ces « produits » d’exception et ces concepts innovants à connaître le destin qu’ils méritent.
Agence aux compétences multiples, Be-poles signe la direction artistique de projets, définit des identités visuelles et va jusqu’à superviser l’architecture de lieux ultra-désirables, comme l’hôtel Le Barn, un refuge bucolique en banlieue parisienne. Il y a deux tournants dans l’histoire de Be-poles.
Be-poles, défenseur du « narrative design »
Le premier, à la fin des années 2000, lorsque Marie-France Cohen contacte l’agence tout juste créée pour fonder sa marque, Merci. Ensemble, ils se retrouvent autour de la notion de « no design ». On sait le succès qu’a connu Merci… Le deuxième moment charnière, c’est en 2012, lorsque le studio parisien s’occupe de l’identité visuelle de l’hôtel NoMad, à New York.
Défenseurs du « narrative design », c’est-à-dire l’action de révéler la philosophie d’une marque, ils ont collaboré avec l’épicerie branchée Maison Plisson ou La Botte Gardiane. Fous de photos, ils élargissent leur regard en éditant la collection de petits livres « Portraits de villes », où chaque destination correspond à une carte blanche laissée à un photographe.
Un travail hybride
Désormais installé dans un ancien atelier de bijouterie du IXe arrondissement de Paris, leur terrain de jeu créatif laisse sa place au « faire », valeur cardinale de l’époque puisque le studio sera doté d’un four à céramique et d’une presse à gravure taille-douce, permettant le prototypage à demeure, évitant les allers-retours entre conception et réalisation.
Un travail hybride, toujours remis en question par les deux fondateurs, Antoine Ricardou, par ailleurs sportif accompli, et Clémentine Larroumet, qui adore dessiner la montagne à ses heures perdues. Deux esprits créatifs dans des corps sains, symboles d’une génération qui puise son inspiration autant dans le cœur battant des villes, l’atelier d’un ébéniste ou au sommet d’une vague de l’Atlantique.