« Dans ma valise, j’ai… » Pour s’occuper en voiture ou combler une attente sans fin, on a tous un jour mis nos méninges à l’épreuve de ce jeu enfantin. Dans ses « valises », Tressé Paris, glisse, elle, les essentiels d’une évasion entre mode et décoration. À contrecourant des systèmes de collections classiques, la jeune marque parisienne se joue de l’imaginaire du voyage pour dévoiler des créations originales sous la forme de capsules de quinze à vingt pièces, pas plus, rythmées par les saisons. De quoi nous faire passer les frontières sans avoir besoin d’un passeport…
Le nom Tressé Paris n’a pas été choisi au hasard. La tresse représente l’union, la fusion, celle de deux frère et sœur, d’abord, Sivan et Ketzia Chetrite. Ce duo s’émancipe des codes en vigueur et réinvente un art de vivre hédoniste, solaire et responsable. Bien ancrée dans son époque, leur marque édite ses pièces en petites quantités et mise sur les intemporels. L’idée est de s’affranchir du gaspillage et de la surproduction et de lier le plaisir à l’utile.
En faisant résonner mode et décoration, Tressé Paris cherche à dessiner la carte postale de ses vacances idéales, d’où l’idée de donner le nom de « valises » à leurs collections saisonnières. « Nous aimons l’idée que les gens puissent voyager en s’habillant et en habillant leur intérieur. » Chacune s’articule donc autour d’un voyage, d’une inspiration locale et d’une forme d’artisanat authentique. Pour la première, celle de printemps, c’est l’École de Nice – sorte de Pop art à la française qui a marqué la fin des années 1950 – qui a inspiré la fratrie parisienne autour d’une capsule vitaminée. Nuances solaires et organiques se déclinent sur des robes et des chemises tissées à partir de fibres végétales mais aussi sur des céramiques faites à la main dans le Sud de la France.
Tressé Paris, des histoires de famille
La collaboration de Tressé Paris et de l’atelier Buffile débute à l’occasion du mariage de Ketzia. Il a lieu dans le Sud de la France et la jeune femme se rapproche d’un artisan local pour confectionner les assiettes de la réception. Tombée sous le charme des créations et du savoir-faire de la famille Buffile, elle les invite naturellement à participer au lancement de sa marque.
Créé en 1945 par Léonie Buffile, la mère de Vincent et grand-mère de Romain, qui tiennent aujourd’hui la fabrique, l’atelier du même nom est une histoire d’héritage. Enraciné à Aix-en-Provence, il porte fièrement l’imaginaire de sa région et perpétue le travail de l’argile local, déniché au pied de la Sainte-Victoire, suivant la technique de l’estampage et du tournage. Formes généreuses, couleurs gorgées de soleil et savoir-faire d’antan sont autant de valeurs qui ont séduit Tressé Paris, qui a confié à IDEAT préparer d’ores et déjà de futures valises avec l’atelier.
Des pièces qui lient le passé au présent
L’atelier Buffile s’inspire en majeure partie du style d’après-guerre pour ses collections propres : « 90% des modèles ont été créés par la première génération des céramistes de notre famille, et notamment par notre grand-père. On reprend ces formes des années 1950 à 1970 et on y ajoute notre esthétique. » Pour leur collaboration avec Tressé Paris, en revanche, la manufacture a poussé plus loin le curseur de la modernité afin de créer en synergie avec la marque parisienne des pièces liant le passé au présent. C’est ainsi que la manufacture artisanale a imaginé pour la marque parisienne sa première collection de céramiques : un ensemble de pots à crayon et de deux modèles de vide-poches aux couleurs joyeuses, sculptés à la main. On entendrait presque les cigales…
> Les valises de Tressé Paris sont disponibles sur leur site Internet.