Avant de se consacrer à l’art, Pauline Furman a longtemps travaillé dans la communication. C’est grâce à une rencontre qu’elle a trouvé son souffle créatif. « Au moment où j’en avais vraiment besoin, je suis tombée sur Emmanuelle Robin, une professeure et artiste qui donnait des cours avec la mairie de Paris chaque samedi matin. Elle m’a permis d’exprimer tout mon potentiel créatif. » Aujourd’hui, Pauline Furman fait partie des résidents de Mains d’Œuvres. Fondé en 1998, ce lieu destiné à accueillir en résidence des artistes de toutes disciplines s’est installé dans l’ancien Centre social et sportif des Usines Valeo, un bâtiment de 4 000 m², situé à quelques pas des Puces de Saint-Ouen. La jeune femme se nourrit de cet environnement propice à la création et exploite le volume de son atelier pour travailler les échelles de ses œuvres et nouer un lien singulier avec la matière.
« Le textile est ma palette »
L’opportunité de concevoir l’affiche du festival « Les femmes s’en mêlent » en 2019 a permis de lancer la carrière de Pauline Furman. Elle s’aperçoit alors que le rapport à la matière est au cœur de son travail. « J’ai découvert le cuir, une matière que j’aime mais qui est très difficile à travailler. Scannés puis importés sur Photoshop, les aplats de cuir ont construit le dessin de l’affiche. La même année, j’ai participé aux “Puces de l’illustration” à Bagnolet. J’étais frustrée de présenter uniquement des peintures numériques parce qu’il faut regarder de près pour voir la matière. Une semaine avant les Puces, le souvenir de ma mère s’exerçant à faire des tableaux en chutes de textile, une technique proche de la tapisserie et de la marqueterie, fut la source de mon inspiration. »
La rencontre avec le velours
Pauline Furman travaille aujourd’hui avec le velours en guise de pinceau, une matière rayonnante qui joue avec la lumière et anime ses dessins. La rencontre avec ce textile s’est produite à La Réserve des Arts, en recyclerie, chez Emmaüs… Des lieux qui donnent l’opportunité de donner une seconde vie aux objets dans une démarche éco-responsable. Des fragments de velours, qui auraient dû être jetés, voire brulés, donnent vie à un motif qui devient une œuvre. L’univers plastique de Pauline Furman traduit un voyage intérieur, une introspection et une sensibilité aux objets du quotidien.
Tableaux texturés et installations mises en scènes
Des œuvres à petite échelle aux pièces plus volumineuses, l’artiste plasticienne combine couleurs et textures pour échafauder son univers. Depuis plus d’un an, Pauline Furman met sa sensibilité au service du « set design » pour mettre en valeur des produits dans des vitrines. C’est à travers des collaborations avec des designers, architectes d’intérieur, scénographes et marques désireuses de créer des décors sur mesure que Pauline Furman souhaite faire découvrir sa pratique plastique onirique.
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