Quand on réfléchit à un ensemble architectural de qualité en proche périphérie de Paris – et cela va sans dire, un ensemble réussi –, on ne pense pas immédiatement à Créteil. Sauf évidemment si l’on y habite ou que l’on s’y rend régulièrement pour travailler. Pourtant, dès la fin des années 60, la ville a connu un bel essor grâce à un vaste projet architectural et paysager impliquant des figures telles que Pierre Dufau, Gérard Grandval, Daniel Badani ou Pierre Roux-Dorlut… À peine quelques années plus tard, Laurent Cathala a pris ses fonctions de maire – il en est aujourd’hui à son huitième mandat sans discontinuer –, assurant une réelle constance dans la poursuite de cette mission urbanistique jusqu’à promouvoir aujourd’hui, L’Arbre de vie.
Un hub urbain…
Le programme de L’Arbre de vie, proposé par l’agence OXO Architectes et le maître d’ouvrage B&C France pour l’appel à projets du territoire Grand Paris Sud-Est, vient s’inscrire dans ce contexte. « Le concept d’une tour végétalisée est loin d’être un simple effet de mode. Il répond à une logique urbanistique chère à Créteil et qui a été éprouvée depuis bientôt un demi-siècle », souligne Manal Rachdi, à la tête de l’agence d’architecture. La structure, composée d’une tour de 140 mètres – la plus haute de l’Est parisien – et d’une base étirée sur seulement quelques niveaux, va se déployer sur 50 000 m2. Elle sera occupée par des bureaux, des logements, des commerces, un hôtel, des restaurants – dont un sur le toit-terrasse de la tour –, et de tout un complexe voué au sport et à la santé, qui répondra notamment aux ambitions de l’équipe de handball de la ville.
…un hub de verdure
« La partie haute de l’Arbre de vie sera réalisée en béton, mais tout le socle sera en bois. Le bâtiment bénéficiera du réseau local de géothermie et de l’installation d’éoliennes et de panneaux solaires, afin de réduire considérablement l’apport énergétique extérieur. » En fin de compte, c’est-à-dire d’ici une demi-douzaine d’années, ce sont quelque 500 arbres et 20 000 plantes qui vont se mêler à la trame de la façade. « Tous les végétaux ont été choisis selon l’écosystème du territoire. Logique si l’on veut être en phase avec le principe de durabilité souhaité », conclut Manal Rachdi.