Aucune extravagance ne semble arrêter MVRDV. On aime ou on déteste. Mais l’agence néerlandaise, à la production prolifique et décomplexée, ne laisse personne indifférent. Son dernier fait d’armes baptisé The Imprint est implanté à Séoul, en Corée.
À deux pas de l’aéroport d’Incheon, le projet prend place au sein d’un vaste complexe dénommé Paradise City qui regroupe hôtels, casino, spa, piscines, commerces, cafés, restaurants et attractions touristiques : tout y est ! Ne manquaient plus qu’une discothèque (Chroma, 6 200 m2) et un parc d’attraction (Wonderbox, 3 600 m2) dont la réalisation a été confiée à MVRDV.
Exigence du client : zéro fenêtre ! Pour s’intégrer dans ce contexte aussi particulier qu’artificiel, les architectes ont eu l’idée de projeter les empreintes des bâtiments existants sur ce nouvel ensemble. En relief, ces motifs animent les façades par mimétisme. « En plaçant ainsi les bâtiments environnants dans les façades de notre projet et sur la place centrale, nous connectons The Imprint à ses voisins, explique Winy Maas, de MVRDV. Cela garantit la cohérence. Paradise City n’est pas une collection d’objets individuels comme à Las Vegas, mais une vraie ville. »
Si cette vision urbaine du Néerlandais semble un poil optimiste, The Imprint constitue une réponse à la fois ludique et théâtrale dans un ensemble touristico-commercial qui ne brille pas par son intérêt architectural… Pour réaliser l’enveloppe de ces deux bâtiments, 3 869 panneaux de béton renforcé de fibre de verre ont été imprimés en 3D. Les entrées sont signifiées avec humour, à la façon de rideaux qui se soulèvent.
Ceux-ci révèlent l’intérieur des bâtiments, qui n’est pas sans rappeler l’univers coloré du Markthal de Rotterdam, également signé MVRDV. Des écrans multimédias proposent une expérience immersive aux visiteurs, qui en auront assurément pour leur argent. S’il est d’ores et déjà possible de se déhancher sur le dancefloor de Chroma, l’ouverture du parc d’attractions Wonderbox est quant à elle prévue pour la fin 2019.