Swatch a toujours noué une relation privilégiée avec l’art et les différents champs de la création. En témoignent les centaines de collaborations que l’horloger a initiées depuis sa naissance en 1983. Mais après avoir fait appel à l’oeil de l’architecte Renzo Piano, du styliste Jeremy Scott ou du réalisateur Pedro Almodovar, la firme helvète ne se limite plus seulement à l’imagination de ses contemporains et s’inspire désormais des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire de la peinture.
« Le but est d’attiser la curiosité des gens, de les titiller pour, indirectement, les inciter à fréquenter les musées. » Carlo Giardonetti, directeur artistique de Swatch.
Suite au succès de son partenariat avec le Rijksmuseum d’Amsterdam, dévoilé au début de l’été, Swatch propose aujourd’hui une nouvelle ligne de montres développée main dans la main avec le musée Thyssen-Bornemisza de Madrid. Ses collections permanentes s’étalant du XIIe au XXe siècle, la marque n’a eu que l’embarras du choix pour signer trois modèles aux univers variés, aussi bien marqués par l’âge d’or de la peinture hollandaise que l’expressionnisme allemand ou la radicalité de Piet Mondrian.
« Jamais de ma vie je n’aurais pensé qu’on nous laisse toucher à un Mondrian ! C’est tout de même un monstre sacré ! Mais je pense qu’on a réussi à atteindre un certain équilibre, assez difficile à trouver, entre l’hommage et la réinterprétation. » Carlo Giardonetti, directeur artistique de Swatch.
Tirées de New York City, 3 (1941), les lignes du légendaire pionnier de l’abstraction contrastent ainsi avec le pouvoir décoratif des fleurs de Balthasar Van der Ast, auteur du tableau Chinese Vase with Flowers, Shells and Insects (1628). Des plus raffinées, sa composition s’agrémente pour l’occasion de délicats liserés phosphorescents tandis que les chevaux bleus de Franz Marc gagnent le cadran d’un modèle flamboyant, fidèle aux influences fauvistes de sa toile Le Rêve (1912). Une pointe de poésie colorée, graphique ou ornementale, plus que bienvenue dans notre quotidien !