Chaque année, l’ECAL traverse les Alpes pour investir le salon de Milan et valoriser la créativité de ses étudiants en design à travers une série de collaborations présentées en différents points de la cité lombarde. Au programme du cru 2018, on retrouve quatre expositions pour pérégriner entre les luminaires de Foscarini, les marbres de Marsotto ou les dernières techniques d’impression 3D après un détour par le musée Picasso.
1/ Digital Market
Rejoints par les frères Bouroullec et Big Game, les étudiants helvètes occupent actuellement le Spazio Orso avec un « Digital Market » où chaque objet est à vendre mais aussi directement produit devant vos yeux grâce aux imprimantes 3D de la marque Formlabs. Désormais considérée comme un outil de production industrielle, la fabrication numérique façonne ici des petits objets décoratifs et utiles, également disponibles partout dans le monde puisque chacun peut acheter en ligne un fichier numérique avant de l’imprimer chez soi ou dans le fab-lab le plus proche.
2/ ECAL x Marsotto Lab
Guidés par Jaime Hayòn lors d’un workshop, les élèves spécialisés dans l’artisanat de luxe inaugurent cette année le Marsotto Lab en s’attaquant à la matière fétiche de l’éditeur véronais. Parmi les huit horloges en marbre aux formes et aux techniques de production variées, Georg Foster signe à lui seul trois modèles. Avec une géométrie revisitée, ses aiguilles semblent éroder la surface de la pierre pour évoquer le passage du temps, tandis qu’Amina Horozic préfère se référer aux colonnes antiques avec un minimalisme enrichi d’une texture en relief.
3/ECAL x Musée national Picasso-Paris x Tectona
Le Musée national Picasso-Paris s’offre quant à lui le showroom de Tectona afin de dévoiler une série de bancs édités par la firme de mobilier outdoor pour plus de résistance. A la recherche de « nouvelles assises à la fois pratiques et discrètes, tout en ayant du caractère », l’institution culturelle s’est laissée séduire par les modèles Tie d’Isabelle Baudraz. Des modules de bois conçus pour s’enchevêtrer les uns dans les autres et composer un panel de formes variées. Un projet sélectionné parmi plusieurs propositions d’étudiants et qui laisse déjà présager d’un bel avenir pour celle qui n’est encore qu’en deuxième année.
4/ ECAL x Foscarini
Au Palazzo Litta Cultura, la lumière se veut exclusivement mobile grâce aux luminaires portables parrainés par Foscarini. Libérés des contraintes du marché d’après la marque de luminaires haut de gamme, neuf designers en herbe y déclinent la notion de mouvement sous forme de « guirlande » ou de « talisman » à passer autour du coup, quand il ne s’agit pas de jouer avec un réflecteur emprisonné dans une armature aux allures de montgolfière. Entre un diffuseur directement tissé par des vers à soie et un lumineux dessert posé sur une vaisselle d’aluminium, il y en a définitivement pour tous les goûts.