Depuis cinq années, Nova Obiecta creuse son sillon dans le monde du mobilier contemporain grâce à une esthétique singulière « qui rend hommage à l’art cinétique et à l’op’art ». Qu’elle joue avec les illusions d’optiques ou l’idée du mouvement, la maison d’édition fondée par Axel Chay et Marouane Sadki « recherche l’abstraction géométrique à travers des formes strictes et calculées ». La preuve avec Para(D), sa nouvelle assise et sa première nouveauté de l’année.
Aussi sobre que sculpturale, Para(D) offre le maximum d’effet avec un minimum de matière. Comme une évocation des échelles de natation, son tube d’acier laqué, en vert ou en bleu, façonne des « courbes familières » pour encadrer et soutenir un simple lé de tissu qui rappelle les transats du bord de mer. Conçue pour nos intérieurs autant que pour l‘outdoor, ses références balnéaires incitent « à s’installer pour plonger dans un monde décontracté où les couleurs primaires peuvent évoquer un brin de nostalgie, invitant au rêve, à la flânerie ».
Chez Nova Obiecta, « s’asseoir c’est s’immerger. Se laisser aller, pour onduler dans l’imaginaire choisi, celui d’un moment estival aux abords d’une piscine, érotique et langoureux, évoquant l’univers de Tom Wesselmann. » Et il faut bien avouer que l’assise n’aurait pas dénoté dans les collages aux couleurs intenses de l’artiste ou parmi les objets du quotidien représentés dans sa série de peintures « Standing Still Lifes », exposée à la galerie Gagosian de New-York jusqu’au 24 février prochain.
Au dernier salon Art Paris Art Fair, c’est la galerie Lelia Mordoch qui a représenté l’éditeur français. Basée à Paris et Miami, elle a plutôt l’habitude de présenter les travaux d’artistes tels que François Morellet ou Julio Le Parc que ceux de designers. De là à dire que les collections de Nova Obiecta dépassent le cadre du mobilier pour atteindre le statut d’œuvres d’art…