C’est l’histoire d’une belle rencontre. En 2009, William Techoueyres, international de rugby, restaurateur et un temps propriétaire du casino d’Arcachon, rencontre Philippe Starck, star internationale du design, qui a fait de la région l’un de ses camps de base. Entre ces deux (vraies) personnalités, cela « fitte » tout de suite. Techoueyres venait d’acheter un ancien relais de chasse néobasque devenu l’adresse sympa du coin. On y faisait des mariages et des fêtes avec vue incroyable sur la célèbre dune (la plus haute d’Europe), le cap Ferret et le banc d’Arguin. Pour Starck, c’est l’un des dix plus beaux endroits de la planète.
On se sent ici au bout du monde, entre Seychelles et Bahamas. Starck (inspiré) en a fait un festival : la déco est magnifique, façade préservée, carreaux de ciment partout, une terrasse piscine (en béton gris) époustouflante et, à l’intérieur, le meilleur du designer, un peu comme sa maison au cap Ferret, mais en plus grand ! La Co(o)rniche était née et bien née, mais l’hôtel est alors limité à 12 chambres. En 2013, Starck imagine 18 cabanes en bois (de 45 m2 chacune) autour de l’hôtel, inspirées des villages ostréicoles voisins, avec de splendides terrasses et un spa Carita à la place du terrain de boules… L’hôtel ne désemplit pas et sa clientèle est très internationale.
Entre-temps, Sophie Techoueyres quitte son cabinet de dentiste pour rejoindre son mari. Le moteur monte dans les tours. Starck, qui transforme tout en or (mais pas avec n’importe qui) est ravi de son coup ! L’hôtel est ouvert toute l’année. Rien n’arrête plus les nouveaux amis. Le couple Techoueyres achète il y a deux ans l’hôtel Haïtza, qui se situe à quelques encablures en bas de la rue qui descend depuis la Co(o)rniche. Haïtza signifie « roc » en basque. L’établissement eut son heure de gloire dans les années 30.