Nouvelle icône de Nicosie, la tour de 67 mètres de haut conçue par Jean Nouvel vise à moderniser la silhouette urbaine de la ville. Situé dans un quartier moderne, le long des remparts médiévaux, l’édifice côtoie la place Eleftheria, un projet pensé par Zaha Hadid afin de relier le centre historique à sa périphérie et de réhabiliter les fossés des remparts en un parc, qui doit devenir un pôle attractif majeur de la capitale.
Dix étages d’appartements, six étages de bureaux et deux niveaux de boutiques composent la tour White Walls. Une verticalité assumée qui contraste avec l’horizontalité des anciennes fortifications. Cette opposition formelle permet de confronter l’architecture et le paysage, pour les faire rentrer en dialogue tout en diversifiant les expériences de la ville.
Un jardin vertical recouvre près de 80 % de la façade sud. Composée de plantes grimpantes et couvrantes placées dans les loggias des appartements et bureaux, cette « façade vivante » protège naturellement du soleil durant l’été tout en laissant passer la lumière en hiver.
Toutes les façades possèdent leurs espaces extérieurs pour correspondre au mode de vie local, influencé par la douceur du climat méditerranéen. Y compris au nord, où une série de terrasses en cascades et de larges balcons permet de profiter des vues sur le parc et l’horizon de la ville.
Protégées de murs de béton comme « pixelisés », les loggias des façades est et ouest sont à l’abri du vent, du bruit et d’un trop fort ensoleillement. Dessinées à partir d’une trame de 40 cm par 40 cm, ces multiples perforations, ouvertes ou vitrées, animent par des jeux d’ombre les espaces intérieurs et extérieurs tout en conférant à la tour son identité singulière.
Illustration d’une intégration grandissante du paysage dans la conception architecturale, le projet White Walls s’inscrit dans la continuité du parc grâce aux oliviers multicentenaires plantés au pied de la tour. Jean Nouvel offre ainsi à la ville un nouvel emblème, symbole de son développement urbain futur.