Qu’apporte la photo à un projet architectural ?
Humbert & Poyet : Une modernité, un équilibre, une vision décalée. De plus, elle dialogue parfaitement avec des modes d’expression artistique différents, comme la peinture.
Quel style de photos vous demandent vos clients lorsque vous en sélectionnez ?
On en achète rarement, car la plupart d’entre eux possèdent déjà leur propre collection, que l’on place d’emblée dans nos plans en 3D. On fait plutôt avec eux un travail de sélection au sein de leur collection, en vue de l’accrochage.
Faites-vous appel à des sociétés spécialisées dans le placement d’oeuvres d’art ?
Non, nous faisons tout nous-mêmes. Certes, la mise en scène dépend de paramètres esthétiques mais, surtout, de contraintes techniques, de l’identité du projet et de la mission.
Achetez-vous de la photo pour vous et, si oui, que recherchez-vous ?
Oui, nous en collectionnons depuis fort longtemps, principalement des photos de Robert Mapplethorpe. On en achète beaucoup à la galerie belge Xavier Hufkens.
La plus belle photo, selon vous ?
Difficile à dire, peut-être « Flora », la série des fleurs de Robert Mapplethorpe justement.
Un ou une photographe que vous aimez tout particulièrement ?
Robert Mapplethorpe encore, pour la beauté des corps, des lignes, des noir et blanc et pour l’émotion.
Êtes-vous plutôt noir et blanc ou couleur ?
Entre les deux… On est plutôt pour le « désaturé », le très peu coloré, le sépia, le faux noir et blanc. Dans nos réalisations, la couleur vient plutôt des peintures murales, des oeuvres ou du décor.
Et si vous échangiez votre blouse d’architecte contre celle de photographe, que choisiriez-vous comme sujets ?
Des natures mortes, des maisons de vacances, des détails réalisés à l’argentique, des portraits au Polaroïd. Cet été, on a cherché à acheter des pellicules et la vendeuse nous a demandé de quoi on parlait. (Rires)