L’effervescence créative qui flotte actuellement à Monaco est plus à chercher du côté de l’audace avant-gardiste des ballets russes que du lifestyle de certains oligarques. Un indice qui ne trompe pas: même l’immobilier, secteur économique clé de la principauté, joue la carte de l’architecture d’auteur comme cela a été le cas à l’époque des « folies » de la Riviera. Après le Yacht Club de Norman Foster au look de paquebot de croisière ancré sur le port et la livraison du premier immeuble d’Isay Weinfeld, le futur Musée de l’Homme et de la Mer imaginé par Rudy Ricciotti devrait voir le jour sur le port Hercule à l’horizon 2020.
Dirigé avec brio par Marie-Claude Beaud, le Nouveau Musée National de Monaco (NMNM) secoue énergiquement depuis 2010 le cocotier des collections muséales et démocratise l’art contemporain, sans pour autant rogner sur l’exigence des expositions. Respect.
Quant aux initiatives privées, elles ne sont pas en reste. Pour s’en convaincre, il suffit de citer la Francis Bacon MB Art Foundation ou la galerie 11 Columbia de Delphine Pastor qui invite régulièrement la crème des galeries internationales (Kreo, Air de Paris, Esther Schipper, Galerie O…) à investir son espace de l’avenue Princesse Grace.
Jusqu’au 14 juin, la Gate 5 Gallery de Céline Marcato y mène avec « Design Dialogues III » une conversation cultivée entre pièces vintage de l’école moderne italienne et design contemporain.