Cecilie Manz (1972-)
Cette Danoise est considérée comme le fer de lance de la jeune garde scandinave. Elle travaille souvent pour les grands éditeurs nordiques comme Fredericia Furniture, Fritz Hansen, Muuto ou LightYears, pour lequel elle a dessiné la lampe Caravaggio (2005), son best-seller. Plus récemment, pour son compatriote Bang & Olufsen, elle a conçu des enceintes qui mettent en valeur courbes et matériaux naturels, à l’opposé des codes du high-tech : gros succès. Dans son travail, elle établit aussi des ponts avec le design japonais en collaborant régulièrement avec des entreprises et des artisans de l’archipel nippon.
Nathalie Dewez (1974-)
Cette designer belge est connue pour ses luminaires mais elle conçoit également d’étonnants ovnis, comme son cabinet Elizabeth en cuivre plissé (De Castelli) ou sa lampe Enzo en cascade dorée (Vervloet). Loin de l’excès, elle évolue dans le réel. En témoigne sa lampe de bureau Balance, un tracé de métal tubulaire avec transfo invisible, des LED, et c’est tout.
Constance Guisset (1976-)
Designer d’objets et scénographe, Constance Guisset est une créatrice touche-à-tout qui produit une oeuvre colorée, poétique et technique. Une signature qui s’incarne dans Vertigo, la suspension best-seller éditée par Petite Friture (2010). Depuis, elle file ce style dans des objets, du mobilier, des scénographies (exposition « La Mécanique des dessous » en 2013), des mises en scène (pour le chorégraphe Angelin Preljocaj) ou des aménagements de lieux (tel le siège de Van Cleef & Arpels à Paris). Sa carrière a été consacrée par une exposition rétrospective au musée des Arts Décoratifs en 2017 et 2018.
Faye Toogood (1977-)
Depuis son atelier de l’East London ou son cottage campagnard, la Britannique Faye Toogood s’amuse à créer des vêtements, des meubles ou des scénographies en expérimentant avec des matériaux les plus improbables. Résultat, des collections autobiographiques hors des canons et du rythme effréné de la mode… Habituée des petites séries, elle a aussi développé en 2018, avec Driade, le fauteuil Roly Poly en polyéthylène, inspiré de sa grossesse, de l’art brut et des formes primitivistes. Également adepte du blanc et de l’épure, elle vient de dessiner un tapis aux teintes pâles pour cc-Tapis, évoquant le crayonnage… Ultra-poétique !
Ionna Vautrin (1979-)
Après son diplôme obtenu à L’École de design Nantes Atlantique, en 2002, la designer s’installe à Milan, où elle intègre l’équipe de George J. Sowden, cofondateur du mouvement Memphis. Puis elle se pose à Paris, chez les frères Bouroullec, avant de fonder son propre studio, en 2011. L’un des premiers produits qu’elle signe, la lampe Binic, devient un best-seller du fabricant Foscarini et permet à sa créatrice de décrocher en 2014 un Compasso d’oro, récompense suprême du design italien. Depuis, elle en profite pour distiller sa poésie dans l’univers de l’enfance (des coussins animaux pour EO). Mais elle a aussi dessiné la lampe TGV du nouveau TGV Atlantique, coéditée par la SNCF et Moustache, avec qui elle collabore régulièrement.
Pauline Deltour (1983-2021)
D’abord repérée comme stagiaire du studio de Konstantin Grcic, Pauline Deltour, passée par l’Ensaama et l’Ensad, a largement développé son propre univers, de l’objet de poche précieux, chez Puiforcat, au fauteuil Patio en lames d’acier, chez Tolix. Mobilier Drop, chez Cor, ou bicyclette Le Vélo, chez Yellow Innovation, Pauline Deltour est dans le peaufinement. Idem pour l’architecture intérieure du magasin Moustache, à Paris, avec le studio En bande organisée. Une fignoleuse partageuse qui a brutalement disparu en 2021. Offecct a depuis édité du mobilier qu’elle avait esquissé.