C’est une petite chaise qui a toutes les qualités d’une grande. Dans le jardin d’enfants Bim-BamBum de Tirana (Albanie), elle est même devenue la vedette d’un nouvel espace coquet pour les bambins, aux côtés de la table homonyme conçue sur le même principe, mais avec des pieds renforcés par de l’aluminium. Des pieds et pourquoi pas des jambes, car selon Monica Pedrali, présidente de la marque familiale, en plus d’une palette de couleurs pastel, c’est aussi « sa forme rigolote » évoquant une silhouette humanoïde qui a permis à la Snow Jr de s’imposer dans le petit monde du design pour enfant.
Tout commence en 2007, lorsque le jeune designer Odo Fioravanti conçoit son premier projet pour l’éditeur, la chaise Snow, entièrement fabriquée en plastique, dans un mélange particulièrement résistant de polypropylène et de fibre de verre. L’entreprise italienne s’est spécialisée depuis 1963 dans le mobilier en aluminium. N’empêche, grâce à ce modèle, la firme transalpine et Fioravanti reçoivent un prix lors du Salon du meuble de Milan. « Sa forme simple et ergonomique a plu, tout comme la qualité de sa fabrication », souligne Monica, qui est aussi la fille du fondateur de cette société produisant exclusivement des meubles et des luminaires made in Italy.
Quelques années et un Compasso d’Oro plus tard (prix parmi les plus prestigieux de la Botte décerné cette fois à l’assise Frida, signée de nouveau par Fioravanti), l’entreprise décide donc d’adapter le concept de la chaise Snow dans une version pour enfants. « C’est sa solidité et son look sympa qui nous ont convaincus », se souvient la dirigeante.
Le pari ? Transformer Snow pour qu’elle convienne à l’usage des tout-petits. « Ce n’était pas qu’une question d’échelle, il a fallu renforcer certaines parties de l’objet, notamment pour des raisons de sécurité », poursuit-elle. Gagné. Depuis, la Snow Jr a remporté plusieurs marchés publics, donc celui de Tirana. Prochaine étape pour les deux objets phares de la marque ? « Meubler des lieux où se rencontrent le public des maisons de retraite et celui des écoles maternelles, comme il en existe en Scandinavie. » Une belle idée qui se concrétisera peut-être un de ces jours dans le sud de l’Europe.