Le pitch ? « Des atmosphères chaleureuses qui ne donnent pas l’impression d’être au bureau, mais à la maison. » Dès le forum, où sont accueillis les visiteurs au rez-de-chaussée, le mobilier et les luminaires choisis évoquent en effet l’ambiance d’un salon plus que celle d’une salle d’attente. Les couleurs sont chatoyantes, les formes, arrondies, et le tout affiche une élégance très féminine. « Cela faisait partie du cahier des charges que nous nous étions fixé, car 80 % des salariés qui travaillent dans ce bâtiment sont des femmes, dont beaucoup pour des marques de luxe », explique Sarah Lavoine.
Dans ce vaste espace de 400 m2, des « vagues » lumineuses sont incrustées dans les murs et des « gélules » en verre éclairées sont là « pour procurer un sentiment de sérénité ». Un bar se trouve au centre, afin d’accueillir les rencontres informelles. Pour Sarah Lavoine, « le forum est la première étape avant de monter vers les étages plus animés, où une atmosphère spécifique a été conçue pour chaque marque ».
Les invariants ? « Des lumières pas trop blanches qui donnent bonne mine et des assises de tailles et de formes différentes, pour éviter de se sentir coincé dans un open space. » Des canapés confortables, des chaises, des poufs, des banquettes aux lignes rétro… Ce sont ces meubles, sélectionnés un par un par la décoratrice, qui définissent la fonction des différents espaces, où quasiment aucune cloison n’a été montée. Bien sûr, on tombe aussi sur des typologies de bureaux classiques, accompagnés de caissons fermés à clé, de casiers, d’armoires et de chaises à roulettes, mais même ces éléments (fabriqués par CIDER) sont repensés dans des lignes contemporaines et une palette de tons pastel chère à la décoratrice. On retrouve son fameux Bleu Sarah sur un grand canapé en velours qui trône dans une cafétéria aux allures de pied-à-terre parisien, devant un grand miroir rond qu’elle a dessiné et des appliques Serge Mouille.
Au même étage, les employés peuvent aussi déjeuner dans trois ateliers à thème qui possèdent chacun leur univers propre : carrelage pour le restaurant de sushis, claustras pour la trattoria et banquettes collées dos à dos pour le diner à l’américaine. « Nous passons beaucoup de temps au bureau ; j’ai cherché à apporter un peu de bonheur dans la vie des gens, qu’ils soient contents de venir travailler », commente Sarah Lavoine, à propos de « Seine 62 », nouvelle adresse qui n’a rien à envier aux spots branchés du cœur de Paris. Un regard (enfin) positif sur la vie au bureau ?