JOUR 1 : Stuttgart
La capitale du sud de l’Allemagne ronronne au rythme de l’innovation et son architecture moderne se déploie dans tout le centre-ville. Le cube en verre du Kunstmuseum, qui enveloppe un second cube en travertin, abrite le musée d’Art moderne et contemporain inauguré en 2005, conçu par l’agence berlinoise Hascher Jehle Architektur. On y découvre les archives de Willi Baumeister, typographe et enfant du pays qui, bien que n’ayant jamais officiellement fait partie du Bauhaus, signa un grand nombre de ses affiches.
Sont également exposées les œuvres d’Adolf Hölzel, peintre pionnier du modernisme ayant eu une influence considérable sur la génération qui enseigna au Bauhaus de Weimar, comme Ida Kerkovius, dont l’utilisation des formes géométriques et des aplats de couleur en fit une figure de l’époque. On y admire également des œuvres de Max Bill qui, lui, jouera un rôle déterminant à l’école d’Ulm après la Seconde Guerre mondiale.
Une promenade de dix minutes à travers le parc vous mènera à la Staatsgalerie, dont l’ancien bâtiment (1843) a été doté d’une aile contemporaine du Britannique James Stirling, ouverte en 1984. Elle abrite, entre autres, une exposition permanente sur Oskar Schlemmer, disciple de la peinture cubiste qu’il abandonna pour la sculpture en 1919, l’année même où le fondateur de l’école Bauhaus, Walter Gropius, lui demanda de diriger les départements de peinture murale et de sculpture avant de reprendre l’atelier de mise en scène.