Burov, c’est l’histoire d’une résurrection. Tout débute en 1948, rue Crozatier, à Paris (XIIe), dans ce quartier proche de la Bastille connu pour regrouper ateliers de fabrication et magasins de mobilier. Burov y compte parmi les spécialistes français d’assises, dont certaines deviendront emblématiques de cette décennie.
À l’exemple du fauteuil Modèle 44 et de son anneau dont il a tiré le surnom de Saturne, ou du canapé Modèle 58 à la coque caractéristique, deux créations du duo de designers Geneviève Dangles et Christian Defrance. En 1988, Leleu, autre entreprise de mobilier, elle aussi fondée en 1948, reprend Burov. Depuis 1958, cette société a installé son usine à Candé (Maine-et-Loire).
C’est là que seront désormais fabriqués les produits Burov, qui peuvent profiter d’une innovation propre à Leleu : de la mousse de polyuréthane moulée à froid, le Confortleltex, une technologie mise au point en 1969.
Malgré cet avantage concurrentiel qui assure une exceptionnelle qualité d’assise, Burov perd du terrain au fil des années, jusqu’à la liquidation judiciaire, qui intervient en novembre 2014. « A partir des années 2000, les marques d’entrée de gamme se sont vu tailler des croupières par des produits bas de gamme en provenance de pays entrant dans l’espace européen et de la Chine. Résultat : de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2000, Burov n’en réalisait plus que 5 à la reprise en 2015 », constate Alain Damais, le nouveau dirigeant du groupe Burov-Leleu. C’est de cet homme que viendra le salut de la marque…