C’est une somme de lignes droites, de cercles et de rectangles, de figures géométriques qui portent en elles une apaisante harmonie. Ainsi en est-il de l’univers de Rodolphe Parente, diplômé en architecture intérieure de l’École nationale supérieure d’art de Dijon, de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, passé par l’École cantonale d’art de Lausanne, puis chez Andrée Putman, avant de fonder son agence en 2009. C’est ce que portent l’applique Dude en laiton ciselé et albâtre, le canapé Threesome, composé de blocs de métal ciselé, et la table basse Catwalk en travertin… une quinzaine de pièces décorées de gravures abstraites à l’eau-forte et ciselées à la main. De la haute couture.
« Nous avons commencé par travailler ensemble sur un projet de mur et de sol en marqueterie de métal, qui fut présenté au salon Révélations (Biennale internationale des métiers d’art et de création, NDLR), et il devenait naturel que Rodolphe Parente décline ensuite pour nous une ligne de mobilier », confirme Jacques Rayet, président de cette belle enseigne fondée en 1880 à Moulins, et qui utilise l’acier, l’Inox, le laiton, l’aluminium, le cuivre et le bronze… comme des matières précieuses.
« Avec cette collection, nous avons tenté d’apporter une autre lecture de la gravure, du ciselage et de la texture, reprend Rodolphe Parente, et nous avons travaillé sur des formes plus décomplexées, à travers ce que j’aime raconter, la construction et la déconstruction, ce qui est assez éloigné de Pouenat. » Si cette collection poinçonnée et numérotée reste en phase avec celles, également en séries limitées, des architectes Isabelle Stanislas et Sybille de Margerie, la puissance esthétique de Parente vient de son talent pour renouveler, avec beaucoup de subtilité et de sensibilité, celui des décorateurs ensembliers de l’entre-deux-guerres.
> Pouenat, 22 bis, passage Dauphine, 75006 Paris. Tél. : 01 43 26 71 49.