Parmi les cracs du design français, Noé Duchaufour-Lawrance tient de la licorne. Comme cette dernière, il ressemble pour moitié à cet animal connu qu’est le designer confirmé et pour moitié à un cheval cabré cherchant à élargir le licol du design. Mais pour ruer ainsi, quel taureau a-t-il dû prendre par les cornes ? Voilà une des questions que la rédaction d’IDEAT a posé au designer français. Travaillant autant à l’international que dans l’Hexagone, il signe aussi bien des projets de mobilier que d’architecture d’intérieur.
Au fil de fructueuses rencontres, du Portugal au Burkina-Faso, il fait du design autrement. Dans sa pratique, l’artisanat domine, mais sans tirer de trait sur l’industrie. Le métier de Noé Duchaufour-Lawrance reste de donner forme en gardant à l’humain une place centrale. Il voit le design comme un terreau d’échanges culturels et pas seulement techniques. Lui-même part désormais à la rencontre d’artisans portugais, français ou burkinabé, avec qui penser de nouveaux projets.
La voix de Noé Duchaufour tombe à pic…
La méthode Duchaufour Lawrance ? Re-évaluer les objectifs, évacuer les ambitions de salons et dissoudre le tout dans l’action. Simple à penser, plus dur à réaliser… La vie du studio parisien n’étanchant pas sa soif d’expérimentation, il en a planté un nouveau au Portugal. Dans ce nouveau contexte, contemporain d’une crise sanitaire, Noé Duchaufour-Lawrance fait le bilan de son propre parcours auquel il vient justement de donner une nouvelle orientation avec la récente ouverture d’In Situ, une galerie de design centrée sur la création artisanale portugaise.
Noé Duchaufour Lawrance s’est entretenu avec les équipes d’IDEAT depuis son studio lisboète. Comme s’il s’était tôt organisé pour un monde qui change, sa voix tombe à pic. Écoutons-le dans cette interview où il dévoile comment la Nature a forgé sa sensibilité, son rapport à l’industrie à l’heure de l’urgence environnementale et ses souhaits d’évolution du design décrassé de ce qui lui pèse et se projetant au-delà de la crise sanitaire…
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> A lire : Duchaufour Lawrance d’Emmanuel Bérard et Aurélien Fouillet, 25 € (Presses du Réel).
