1/ Rehab : le speakeasy infusé au CBD
2020 sera l’année du… cannabidiol ! Le « CBD », comme il est couramment appelé, n’a rien à voir avec son frangin, le THC, pourtant issu de la même plante, le cannabis. Utilisé depuis des millénaires à titre médicinal, le CBD n’a aucun effet psychotrope. Légal en France – il est utile de le rappeler – il doit sa popularité récente et fulgurante à ses qualités de complément alimentaire et de relaxation. Probablement aussi à un effet de mode tout droit venu des Etats-Unis… Si l’industrie cosmétique s’est rapidement emparée du phénomène, les mixologues ne sont plus en reste.
Pour preuve, l’hôtel Normandy, création de Machefert Group, a choisi de lui dédier son nouveau speakeasy. Rehab (« cure de désintox’ » en anglais), premier bar à cocktails dédié au CBD de la capitale, porte bien son nom puisqu’une large majorité de la carte se joue sans alcool. Pour accueillir l’expérience, l’hôtel Normandy a transformé l’une de ses anciennes réserves en speakeasy intimiste et mystérieux (recoins cachés, porte dérobée pour y accéder…). On choisira de se détendre dans la chapelle, sous une nuée de lampions chinois ou sur lit à opium d’époque chiné, comme la plupart des objets qui composent le décor. Un bar de poche déroutant qui vaut le détour.
> Rehab à l’hôtel Normandy. 254, rue Saint-Honoré, 75001 Paris. Du mardi au samedi, de 19 h à 2 h.
2/ No.Pi : live music only
On se croirait à New York dans un club de jazz des années 50. Et pourtant, nous sommes à Paris au nord de Pigalle, « North of Pigalle » soit « No.Pi » pour les initiés. A mi-chemin entre la salle de spectacle et le bar, le nouvel opus du groupe Paris Society (Raspoutine, Apicius, Perruche…) se fait créature hybride et festive. Fruit du travail de décoration de Veronica Fanfani, les 500 m2 en sous-sol s’habillent de brique, de cuir et d’acier.
Un décor répond à la raison d’être du No.Pi : la musique live. L’espace s’articule en effet autour d’une large scène recouverte de tapis vintage, clin d’oeil à l’esthétique des clips de pop-rock des années 90. Confortablement installé dans les canapés d’inspiration Chesterfield, accoudé au bar ou attablé autour d’un snack (le bar propose une offre de street-food délicieuse), le public vient assister à des concerts dans tous les styles (de jazz, hip-hop, soul, country, rock, pop). A moins qu’il ne finisse par enflammer la piste de danse…
> No.Pi. 3, place de Clichy, 75008 Paris. Les jeudis, vendredis et samedis de 19 h à 4 h.
3/ Divine : le bar de poche qui joue dans la cour des grands
Le Xe arrondissement obtient haut la main la palme du quartier le plus désirable pour les amateurs de bonnes choses. A l’angle de la rue de Hauteville et de la rue de Paradis, vous passerez peut-être sans vous arrêter devant Divine. Sans enseigne tape-à-l’œil, c’est incontestablement un repère d’initiés. Nicolas Munoz, déjà à la tête des bars à succès Bespoke et Bisou. rempile avec un troisième opus où ce fils de restaurateurs passionné de mixologie travaille l’art du cocktail éthique.
Les ingrédients se recyclent de shaker en shaker, dans une logique zéro déchet. Ainsi, la garniture de la recette « Passion » utilise les restes de la préparation du sirop du cocktail. Le tout est servi sans paille en plastique, évidemment. Quant à la décoration, elle n’est pas sans rappeler l’univers du collectif Memphis, Divine joue la dualité brut/chic en misant sur des murs mis à nu et un savant mélange de matières (terrazzo, velours, céramique, peinture laquée) et de couleurs. Divinement instagrammable…
> Divine Bar. 61, rue de Hauteville, 75010 Paris. Tous les jours, de 18 h à 2 h.
4/ Rouge à Lèvres : eat, drink, love
S’est-on jamais demandé pourquoi les bars à vins étaient si minimalistes ? Aux abords des Grands Boulevards, Rouge à Lèvres cultive sa propre religion en matière de déco. A l’image du petit punch de bienvenue offert sur le seuil de la porte, elle sera conviviale et chaleureuse ! Plongé dans une jungle luxuriantes, les clients se serrent et les serveurs se pressent pour leur distribuer une carte de vins variée et des tapas exotiques. Tissus fleuris aux murs, larges suspensions en paille, armada de coussins cosys… Le Rouge à Lèvres joue la carte de l’ambiance glamour et fait la part belle à la couleur rouge, clin d’œil évident et riche en références œnologiques. Au centre de l’espace, un chêne joue les intrus, répondant au beau bar en bois massif.
> Rouge à Lèvres. 6, rue Rougemont, 75009 Paris. Du mardi au samedi, de 18 h à 1 h.
5/ BAM Karaoké Madeleine : le nouveau repère d’artistes
La chaîne qui rendu au karaoké ses lettres de noblesse fait des émules… De Paris à Madrid en passant par Bordeaux, BAM a su conquérir les wannabe chanteurs en leur proposant des scènes intimes, privées mais surtout tout-confort. De la décoration, toujours soignée et originale, aux services (prise de commandes directement dans la salle de karaoké, choix des chansons avant la séance, vidéo de votre prestation…), BAM duplique son concept déjà bien rodé pour la quatrième fois dans le quartier de la Madeleine, à deux pas de l’Olympia. Une adresse qui ne doit rien au hasard…
Cette fois-ci, avant d’aller pousser la chansonnette, les stars d’un soir pourront calmer leurs nerfs avec l’une des créations de la mixologue la plus en vue de Paris : Jennifer Le Néchet. De Gainsbourg à La La Land, ses cocktails originaux chantent leur hommage aux figures marquantes de la musique et font le show dans un bar dont la décoration a été soignée. Imaginée par le studio madrilène Pablo Peyra, cette antichambre sublime le caractère haussmannien des lieux (parquet en pointe de Hongrie, cheminées d’époque) en le ponctuant de pièces de mobilier pointues et de revêtements muraux graphiques. S’il est conseillé aux crooners de ne pas trop s’éterniser au bar, au risque de rater leur entrée, les Castafiore seront, elles, invitées à rester au comptoir !
> BAM Karaoke Box Madeleine. 4, rue de Caumartin, 75009 Paris. Ouvert de 18 h à 2 h les mardis et jeudis. De 16h30 à 2 h les mercredis et vendredis. De 14 h à 2 h les samedis.