Hier, c’était déjà demain
Vernaculaires, futuristes, modernistes… Les années 60 et 70 ont été propices aux expérimentations architecturales les plus radicales. Ce livre propose un tour du monde de ces utopies et nous invite à poser un regard bienveillant sur une sélection d’œuvres signées Le Corbusier, Ricardo Boffil, Eero Saarinen, Oscar Niemeyer, John Lautner ou Antti Lovag… Marqueurs d’une époque hardie, certains de ces bâtiments constituèrent même la base de nouveaux courants durables. Un ouvrage aux images d’époque remarquables, un voyage dans le temps vivifiant.
The Tale of Tomorrow, de Robert Klanten et Sofia Borges, Gestalten, 400 pages, 49,90 €.
Les tribulations d’un Italien au Japon
Après des escales à Bangkok et à Hong Kong, l’architecte et designer turinois Carlo Mollino arrive enfin au Japon, où il est invité à assister à l’Exposition universelle d’Osaka en 1970. Dans ses bagages, un appareil photo qu’il dégainera tout au long de son séjour, fixant une civilisation qui fascine cet Italien fantasque. Monuments traditionnels, architecture contemporaine, passants, détails et portraits de foules en mouvement… Mollino nous livre une vision en noir et blanc, parfaite synthèse de ce Japon qui, entre tradition et modernité, séduit toujours autant les Occidentaux.
Carlo Mollino, Giappone 1970, texte collectif, Humboldt Books, 72 pages, 18 €.
La brique angulaire
La cathédrale d’Albi, la ziggourat d’Ur, les usines de la révolution industrielle… Tous ces bâtiments ont un point commun : ils sont fabriqués en brique. Ce parallélépipède en terre argileuse cuite ou séchée au soleil est l’un des premiers matériaux de construction utilisés et, depuis les origines de la sédentarisation de l’homme, permet de créer toutes les formes de bâtiments. Dans ce livre, le spécialiste William Hall lui déclare sa flamme à travers une multitude d’exemples, de textures, de styles, des plus délirants aux plus rigoureux. Pour sortir la brique de l’image de banalité à laquelle on l’associe volontiers.
Brique, de William Hall, Phaidon, 224 pages, 49,95 €.
Maisons superstars
Il est l’un des meilleurs photographes de décoration et d’architecture (et un collaborateur occasionnel d’IDEAT), et a le don pour dénicher les plus belles maisons du monde. Richard Powers nous impressionne de nouveau avec ces demeures dont l’architecture, la décoration et l’environnement se répondent de façon tellement élégante. Terre, bois, béton, verre… Un travail d’enquête qui mène jusqu’aux maisons les plus extraordinaires de la planète, où la beauté se cache parfois dans une bibliothèque fournie ou un fauteuil tourné vers la nature.
Superhouse, de Richard Powers et Karen McCartney, Lantern, 336 pages, 50 €.
Ceci n’est pas de l’architecture
C’est en étudiant avec ferveur le lien entre le corps et l’espace que Didier Faustino envisage sa discipline. Cet ouvrage manifeste montre combien l’architecture est imprégnée d’art contemporain et se doit d’être engagée. Didier Faustino y dévoile les motivations et l’engagement politique qui sous-tendent ses projets. Au-delà des illustrations, il faut prendre le temps de lire les textes critiques de cet artiste et théoricien pour bien comprendre les enjeux auxquels est confrontée l’architecture contemporaine.
Misarchitectures, de Didier Faustino, AA Publications, 208 pages, 55 €.
Toit en bois
Matériau star de ce XXIe siècle, le bois ouvre un champ infini de possibles. Œuvres de starchitectes mais aussi de jeunes professionnels, de la Chine à Séville, les projets se multiplient et sont une source d’inspiration pour qui souhaite bâtir son nid. Car ce coffret en deux volumes décrypte aussi les techniques et les principes qui renouvellent l’usage de ce matériau naturel, notamment la fabrication assistée par ordinateur, qui rend possible la création de formes inédites.
100 Contemporary Wood Buildings, de Philip Jodidio, Taschen, 656 pages, 39,99 €.