En 2009, dès leur sortie de l’école d’architecture d’intérieur LISAA, Sandie Perraud et Pierre-Edouard Milochau fondent leur studio baptisée Décod’heure. En pleine crise financière, à tout juste 23 ans, ils choisissent de s’installer à Nantes, sans plan précis pour l’avenir… à part celui de créer ! Depuis, ils ont développé une pratique tournée vers l’architecture d’intérieur, d’abord pour des particuliers puis de plus en plus pour des entreprises du tertiaire (bureaux, identités graphiques…). « Ce qui séduit, c’est notre capacité à proposer un regard élargi, nourri de toutes nos influences en termes de design mais aussi de cinéma, de food, de musiques, de mode… », plaide Pierre-Edouard.
A l’occasion des 10 ans du studio, le binôme veut expérimenter, se lancer sur des territoires qu’il n’a pas encore explorés… « Nous voulions exprimer quelque chose d’optimiste, de coloré, de pop… avec des objets qui irradient l’espace autour d’eux, qui donnent le ton dans une pièce », défend Sandie. Ils commencent par dessiner des figurines représentant chacune un membre de l’agence, avec sa personnalité. Peu à peu s’affirment une palette et un style fait de formes organiques et géométriques entremêlées. Au fil des échanges, ils finissent par concocter une véritable collection d’objets baptisée « Editheure ». Certains étaient déjà présents dans certains de leurs projets d’architecture d’intérieur, comme les poufs ou les coussins ; d’autres sont dessinés spécialement comme les horloges, miroirs et portemanteaux. Si l’inspiration Memphis est évidente, elle est modernisée, allégée également. Les couleurs sont vives mais ne s’entrechoquent pas, les lignes se font douces, apaisées…
Pour la fabrication, Décod’heure a choisi de faire appel uniquement à des ateliers français avec lesquels ils collaborent déjà. Le bois – essentiellement du bouleau, l’essence de prédilection du studio – est issu de forêts gérés de façon responsable et les tissus sont piochés chez l’éditeur danois Kvadrat. « Chaque objet possède un côté unique, puisqu’il est né de la main d’un artisan, pas d’une usine standardisée. Ce sont des objets simples mais qui respectent les matériaux et les savoir-faire. Nous sommes en perpétuelle exploration, et la gamme a donc vocation à s’agrandir…, se projette Pierre-Edouard. « A l’avenir, nous aimerions explorer le travail du textile avec des coussins, plaids et pourquoi pas des fauteuils tapissés. Mais surtout, nous allons dessiner une tête de lit car nous aimerions développer l’activité de Décod’heure dans le domaine de l’hôtellerie. »
> La collection est en vente sur le site de Décod’heure ainsi que dans une sélection de boutiques de décoration.