Petites touches furtives, coups de pinceau intuitifs, paysages bucoliques aux mille nuances de couleurs, explosion de fleurs, imperfection du réel, jeux d’ombres et de lumières… Sentez-vous ce doux parfum de l’impressionnisme ? Un parfum frais, enveloppant, qui rend tangible l’impression fugitive d’un moment. Un parfum qui réveille nos sens et invite à la contemplation.
Mary Cassatt, Édouard Manet, Edgar Degas, Auguste Renoir, Berthe Morisot, Camille Pissarro, Claude Monet, Paul Cézanne… On croyait déjà tout savoir sur ces virtuoses du grand air et leurs œuvres qui se lisent comme des parois du monde, mais c’était avant de découvrir l’exposition « Le Décor impressionniste. Aux sources des Nymphéas ». La toute première qui met en lumière la puissance décorative de leur travail. Saviez-vous que les chefs-d’œuvre impressionnistes du XIXe siècle, que l’on admire aujourd’hui dans les plus prestigieuses institutions du monde, étaient avant tout destinés aux intérieurs des particuliers et des collectionneurs, afin d’agrémenter leur décoration ?
Un intérêt profond pour l’art déco
Les grands représentants du mouvement avaient la fibre déco ! Pas seulement à travers leurs peintures. Elle s’observe aussi dans leurs objets, comme des céramiques ou des paravents. Un domaine passé sous silence dans les nombreuses manifestations qui leur sont consacrées. Ils ne s’en sont pourtant jamais cachés. « Ce fut le rêve de toute ma vie de peindre des murs », confiait Degas. Renoir, quant à lui, proclamait que « la peinture est faite pour égayer les murs ». Quant à Monet, il qualifiait ses Nymphéas de « grandes décorations ».
À travers plus de 80 œuvres venues du monde entier, l’exposition nous offre un nouveau regard sur celles que l’on croyait avoir apprivoisées. Et quoi de mieux que le musée de l’Orangerie, qui abrite les emblématiques Nymphéas, pour explorer cette autre facette de l’impressionnisme ?
> « Le Décor impressionniste. Aux sources des Nymphéas ». Au musée de l’Orangerie, jusqu’au 11 juillet. Musee-orangerie.fr