Quand Vuitton a commencé à développer sa collection d’objets nomades, ce n’était pas une première. Des designers avaient été sollicités par le géant du luxe dès les nineties.
Ceux qui ont répondu présent pour cette collection sont certes connus mais pas forcément les plus avides de buzz. Sur le stand de Design Miami, on retrouve ainsi avec plaisir le coolissime hamac de Patricia Urquiola, la lampe hyper discrète de Barber & Osgerby, la Lounge Chair de Marcel Wanders ou le pliant de Maarten Baas. La nouveauté cette année, c’est d’abord le tabouret du designer japonais Tokujin Yoshioka. Tout simple, il s’ouvre comme une fleur dorée en évitant soigneusement tout aspect kitsch. Une gageure.
C’est ensuite le retour des frères Campana. Et franchement, ils déménagent… mais retombent toujours sur leurs pieds ! Après leur armoire en cuir souple, entre punching-ball et gousse exotique suspendue, place à un siège cocon à accrocher lui aussi au plafond. La version des Campana est en fourrure noire et le rendu est complètement dément !
Humberto Campana aime dire : « Au Brésil, on improvise. » En réaction au succès que le rationalisme pur et dur connaît toujours dans le design et l’architecture dans son pays. Alors que chez Vuitton, on construit patiemment un univers de design en donnant une nouvelle direction à un savoir-faire traditionnel mais jamais figé.