Cabane Bambou
L’une des plus jolies cabanes de plage tropéziennes accueille cette année une actualité gourmande. Le chef japonais Sho Miyashita, qui officie aussi à Paris chez Haikara, s’y inscrit en résidence, chaque soir, le temps d’un dîner résolument tourné vers le Pays du Soleil-Levant. Un pari osé pour un restaurant de la plage de Pampelonne où – on le sait – s’échangent plus facilement les arancinis et les spritz que les bouchées de poulet karaage et les cocktails au litchi.
Pourtant, bien malheureux sont ceux qui passeront à côté de l’expérience. Ce n’est pas tous les jours qu’on déguste un sublime tataki de wagyu face à la Grande Bleue… Que l’on aime manger les pieds dans l’eau ou bien au sec, la paillotte et sa plage offrent un cadre idyllique, à l’abri du boucan des autres spots voisins, branchés et fêtards. Récemment repensée dans une nouvelle mouture écologique par l’architecte Anthony Ugo, la Cabane Bambou s’est également refait une beauté bohème, à grands renforts de murs vieillis badigeonnés de chaux décorés de papiers bigarrés, de canapés ethniques, de luminaires contemporains et d’un plafond illustré par Quentin Monge.
> Cabane Bambou. Route de Bonne-Terrasse, 83350 Ramatuelle.
Panzarotti, pour manger les pieds dans l’eau au Grand Hôtel de Cala Rossa
Avec sa position idéale sur la baie tranquille de Cala Rossa, au nord de Porto-Vecchio, Panzarotti est un éden flottant. Le nouveau restaurant du Grand Hôtel de Cala Rossa prend ainsi place sur son sublime espace terrasse, où l’on est invité à manger les pieds dans l’eau du matin au soir. Immuablement tenue par le chef maison, le même depuis vingt-cinq ans, Pascal Cayeux, cette nouvelle table s’inspire de la cuisine italienne dans sa mouture la plus authentique et raffinée. Un véritable voyage initiatique à la découverte des régions les plus gourmandes de la Botte…
Le Grand Hôtel de Cala Rossa a d’autres surprises gourmandes à dévoiler. Un autre restaurant, de saveurs françaises cette fois, à l’abri de l’hôtel : La Pinède. Une table plus festive et accessible qui prend place, le soir, sur la terrasse sur pilotis pour un apéritif rythmé par la valse des piattini corses. Un potager, tout simplement extraordinaire, graphique et élevé dans les respects de l’agriculture biologique. Ce paradis vert alimentent d’ailleurs les fourneaux du chef Cayeux, faisant de cette propriété familiale, orchestrée par Lise et Hélène Canarelli, une destination à part.
> Grand Hôtel de Cala Rossa, 20137 Lecci.
Can Carlitos
En débarquant du ferry qui mène au paradis, on est loin de se douter qu’une finca adorable sauvera le déjeuner. Quelques options « pièges à touristes » défilent au son des roulettes des valises sur les pavés du port mais le graal se cache en contrebas. Can Carlitos n’offre à voir, de l’extérieur, que sa façade logotée. Aucun indice n’est donné sur ce qu’il recèle dans ses murs, même pas sa situation idéale pour manger les pieds dans l’eau. Pourtant, avec sa jolie décoration bohème et son espace ombragé, l’adresse vaut largement le détour.
Sa bande-son désuète déconnecte instantanément les pensées. On fredonne l’air de la « Dolce Vita » de Ryan Paris même si le contexte n’est pas à la pasta mais plutôt au jamón ibérico. La carte rassemble tout ce que l’on attend de l’île espagnole : sangria, croquetas, pan con tomate… Le tout agrémenté de plats plus travaillés, une cuisine plus fine directement imaginée par le chef catalan étoilé Nandu Jubany. Hasta luego!
> Can Carlitos. Carrer de s’Almadrava, s/n, 07870 La Savina.
