Pedrali
Pedrali a toujours réintégré une part de ses déchets dans son processus de production. L’éditeur italien, conscient de son impact sur l’environnement, poursuit son cercle vertueux en développant deux chaises en plastique entièrement recyclé (élaboré avec 50 % de plastique issu de déchets de particuliers et 50 % de déchets plastiques industriels). Une composition qui aboutit à une teinte grise, assez neutre et qui dissimule ainsi les imperfections typiques des matériaux recyclés. Pour le moment, deux modèles sont déclinés dans ce matériau : la chaise Remind (ci-dessous à droite), d’Eugeni Quitllet, et le fauteuil Babila XL (ci-dessous à gauche) d’Odo Fioravanti… En attendant que le reste du catalogue ne se mette lui aussi à ce gris écologique… M.G.
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Viccarbe
Designer minimaliste, Stefan Diez signe pour Viccarbe la collection de sièges (chaise, fauteuil et tabouret) « Funda » (ci-dessous). Pour ce projet, le designer allemand est parti de la question de l’usure. Il a conçu une structure en métal hyper-résistante sur laquelle l’assise tapissée est démontable et peut être aisément remplacée. Un travail qui facilite aussi le recyclage de chaque matériau. M.G.
> Site de Viccarbe.
Ferm Living
À l’heure où toutes les formes de mobilier semblent avoir été explorées, les designers orientent leur travail vers les grandes problématiques de leur époque : celles liées à l’impact sur l’environnement. Cela passe d’abord par le choix de matériaux les plus neutres possible. Depuis la Desert Lounge Chair (ci-dessous), transat dont le tissu est fabriqué à partir de bouteilles en plastique recyclées, Ferm Living étoffe son catalogue de pièces conçues à partir de PET (un polymère parmi les plus courants), à l’instar de son tapis Way. Un matériau doublement novateur puisque, outre ses vertus écologiques, sa texture et son apparence le placent entre la laine et le coton épais. M.G.
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Tom Dixon
Le designer londonien poursuit son exploration des matières et s’arrête cette saison sur le liège, avec « Cork », une collection de tables et d’étagères aux formes girondes (ci-dessous). « En réutilisant ce matériau pour notre gamme de meubles à bords arrondis, nous avons pleinement profité de son élasticité, de son absorption acoustique et de son imperméabilité. Avec un excellent bilan carbone, puisque le liège est récolté sans abîmer l’arbre », déroule Tom Dixon. Egalement choisie pour sa texture sensuelle et sa légèreté, cette matière exemplaire a bénéficié d’un processus de production n’ayant entraîné aucun déchet. Même la poussière de la production a été utilisée pour alimenter les chaudières des usines ! M.G.
> Site de Tom Dixon.
Made in Design
Si nous sommes nombreux à nous soucier d’environnement, notre bonne volonté se heurte souvent à la difficulté de trouver des produits éco-conçus. Conscient de son impact sur l’environnement, le site Made in Design pallie enfin cette faiblesse avec sa nouvelle page baptisée « Éco design ». Six mille références (ci-dessous, le tapis Shade Palette de Nanimarquina) y sont sélectionnées pour leur dimension environnementale et triées selon plusieurs critères : produits artisanaux, production locale, matériaux recyclés… Le site propose également des focus sur des marques, des designers ou des projets afin de mieux comprendre les démarches animant ces acteurs qui façonnent le monde de demain. M.G.
> Site de Made in Design.
Magis
Comment rendre le mobilier contemporain accessible à tous et écologique ? Magis a résolu la quadrature du cercle avec l’aide de Konstantin Grcic. Le designer allemand lui a dessiné la Bell Chair (ci-dessous), une assise monobloc réalisée avec un minimum de matière, grâce au développement d’une coque la plus mince possible et néanmoins solide. Une économie de matière qui entraîne logiquement une économie d’énergie durant la phase de production. Empilable, la Bell Chair permet aussi de minimiser l’empreinte carbone liée aux transports. Surtout, elle est entièrement réalisée à partir de déchets plastiques issus des chaînes de production de… Magis, pour un prix public de 77 € l’unité. Qui dit mieux ? M.G.
> Site de Magis.
Cassina
L’entreprise de la Brianza s’est rapprochée du Politecnico de Milan, pour fonder Cassina LAB. Quinze personnes (designers, ingénieurs, chimistes, architectes…) y collaborent sur des projets à vocation écologique. Parmi leurs premiers projets aboutis, ils ont mis au point cinq nouveaux matériaux, dont certains purifient l’air, d’autres absorbent les sons ou sont issus du recyclage du plastique… Ils sont notamment utilisés dans la toute nouvelle collection « The Cassina Perspective at Night », dessinée par Patricia Urquiola et Rodolfo Dordoni (ci-dessous). Des développements tous azimuts qui prouvent que certaines des maisons les plus établies se donnent les moyens d’apporter des réponses aux problèmes environnementaux. M.G.
> Site de Cassina.
Bolon
Sous l’impulsion de Marie et Annica Eklund, ses dirigeantes, le fabricant suédois de revêtements de sol en PVC continue de se réinventer. Avec une méthode simple et efficace : celles-ci testent toutes leurs idées dans une usine qui jouxte le siège de Bolon et où elles ont installé une machine vouée à leurs expérimentations. Du fruit de ces recherches découle une innovation… invisible : la technologie insulation felt layer. Chaque dalle en PVC est traditionnellement dotée de cinq couches de matériaux. La nouveauté, c’est que la couche inférieure vient d’être entièrement revue. Désormais composée de 90 % de fibre de polyester recyclé à partir de bouteilles en PET, la version la plus récente absorbe mieux le son que la version classique (collection « Botanic », ci-dessous). M.G.
> Site de Bolon.
Calligaris
En tant qu’éditeur industriel reconnu, Calligaris ne fait pas l’impasse sur l’amélioration de son impact sur l’environnement. Pour preuve, sa chaise Vela (ci-dessous), dont la coque peut être en polypropylène composé de 40 % de matériaux recyclés ou en bioplastique issu de sources végétales et renouvelables comme la canne à sucre. Elle peut aussi être recouverte d’un tissu composé à 75 % de PET recyclé. Pour, en fin de compte, 70 % d’émissions de CO2 en moins qu’avec une coque plastique. Le bois des pieds provient, lui, de forêts certifiées FSC. G.-C.A.
> Site de Calligaris.
Vondom
Basé dans la région de Valence, en Espagne, l’éditeur de mobilier outdoor Vondom a établi depuis de nombreuses années des connexions avec les Baléares. En aménageant nombre de terrasses d’Ibiza notamment, mais aussi en faisant appel à Eugeni Quitllet, designer né sur l’île et qui vit désormais à Barcelone, après avoir collaboré de nombreuses années avec Philippe Starck, à Paris. Avec son programme Revolution, Vondom s’investit dans la protection de l’environnement des Baléares, en incorporant dans les composants de diverses collections – et notamment les lignes « Ibiza » (ci-dessous), « Africa », « Love », « Brooklyn » et « Pedrera », dessinées par Eugeni Quitllet –, des filets de pêche usagés, des bouteilles en plastique et d’autres plastiques collectés dans la Méditerranée. Vondom collabore avec des pêcheurs, des entreprises de recyclage et des associations qui l’aident à exploiter cette nouvelle ressource vertueuse dans son usine sur le continent. Une façon efficace d’améliorer son impact sur l’environnement. M.G.
> Site de Vondom.