Le chemin vers la Maison Alaena demande de défier l’architecture d’un monument brutaliste. Un peu comme à l’intérieur du Teminal 1 de Roissy, arriver à destination demande un peu de sens de l’orientation. Une fois le bon ascenseur trouvé (celui de gauche), les étages défilent et laissent derrière eux le tumulte de la ville. Leurs lourdes portent s’ouvrent sur un monde à part. Au septième étage, le béton froid a laissé place aux nuances organiques, les angles se sont adoucis et la lumière tamisée. Il ne reste qu’à gravir quelques marches, abritées sous une arche qui rappelle les palais d’Orient, pour toucher du doigt le nouveau temple parisien de la détente.
Maison Alaena : créateur de bonheur
Alaena a ça de magique qu’elle transforme tout ce qu’elle touche en moment de douceur. Née à Biarritz, cette marque est une affaire de famille. Alaia, Hélène et Anne, leur maman dermatologue et leur papa chirurgien plastique œuvrent ainsi depuis 2015 à redéfinir les contours d’une beauté éduquée aux principes de la médecine et à l’importance des rituels naturels. Après un spa biarrot et une gamme cosmétique, Alaena a choisi le Xème arrondissement de Paris pour inaugurer sa nouvelle maison.
Perché au septième ciel, le label basque va devoir s’habituer à ne plus avoir l’océan comme voisin. A la place, Montmartre d’un côté, la Tour Eiffel de l’autre, s’offrent sans fard depuis la large terrasse panoramique ou du cœur de la maison, grâce à ses larges baies vitrées. Alaia, en charge de l’adresse parisienne, nous assure que l’Atlantique n’est pas loin. « Il est un petit peu partout », enchérit-elle, en pointant un flotteur pour casier de pêche en verre azur et une œuvre de l’artiste Supakitch, un cadre de bois recouvert de la même résine que l’on utilise pour les planches de surf, sculptée pour obtenir des reflets semblables à ceux de l’eau.
Un moment suspendu
Peu de travaux ont été nécessaires pour magnifier l’espace. Un ilot pour accueillir la partie snacking, qui évolue du matin au soir autour d’une carte résolument tournée vers les aliments qui soignent et font du bien ; quelques retouches dans les cabines de soin pour les accorder à la philosophie de la maison, désormais habillées de bois clair, de lin et de murs blanchis… L’écrin joue sur le dépouillement radical : pourquoi faire more quand le less l’emporte naturellement ? Une philosophie qui permet à chacun de s’accorder une pause, tant visuelle que mentale.
La décoration flirte avec le wabi-sabi. Les petites pièces qui apportent du relief à l’ensemble minéral ont été chinées ou carrément façonnées par la maîtresse des lieux. Quelques fleurs séchées par-ci, la gamme cosmétique Alaena par-là… Le lieu ne s’encombre pas du superflu. Même idée pour le mobilier du salon, un ensemble cosy et minimaliste, qui invite à la contemplation. Cette enveloppe de douceur se visite pour un soin, sur rendez-vous, pour un cours de yoga (matin et soir) ou simplement à l’envi pour boire un jus frais ou s’offrir un déjeuner suspendu.
Le retour à la réalité se fera le cœur léger, en sachant qu’au milieu du tumulte de la ville se cache un paradis…
> Maison Alaena. 32 rue de Paradis, 75010 Paris. Réservations.