Louis Vuitton réédite sa toute première montre, et elle est signée Gae Aulenti

Les années 1980 voient naître une montre issue de la collaboration entre l’architecte italienne Gae Aulenti et Louis Vuitton. Un dessin avant-gardiste, emblématique de l’audace de l’époque, réédité depuis cet automne.

Limitée à 188 exemplaires, la montre Monterey est une réédition qui s’inspire de la LV I (pour le boîtier en or) et de la LV II (pour le cadran), deux montres créées par l’architecte et designer italienne Gae Aulenti pour Louis Vuitton en 1988.

Montre des années 80

L’Opéra Bastille, la Pyramide du Louvre ou encore la Grande Arche de la Défense… Les années 1980 marquent l’âge d’or de l’architecture française, portée par des projets audacieux. C’est en 1988 que, dans cette effervescence créative, l’architecte italienne Gae Aulenti (1927-2012) va attirer l’attention avec sa transformation de la gare d’Orsay en musée pour le Président François Mitterrand. La célèbre architecte italienne, qui a dessiné la lampe Pipistrello, devenue une icône du design, est alors au sommet de sa gloire grâce à son esprit avant-gardiste. À l’époque, la maison Vuitton, qui souhaite lancer ses premières montres-bracelets, a l’idée de collaborer avec Gae Aulenti, qui fait la une des journaux français pour sa capacité à twister des classiques comme elle vient de le faire avec le musée d’Orsay. L’architecte relèvera le défi et dessinera alors deux montres, la LV I et la LV II, en forme de galet poli.

L’audace d’une designer

La première est dotée d’un boîtier en or jaune et d’un cadran au graphisme assez complexe, tandis que la seconde, au boîtier vert ou noir, présente un dessin sobre, comme gravé sur une carte de visite, modernisé par des aiguilles rouges en forme de seringue lui conférant un esprit très années 1980. Toutes deux sont montées sur un bracelet dont la lanière s’enfile à travers la montre. Alors que l’on croise désormais ces pièces originales de Gae Aulenti dans les maisons de vente, trente-sept ans après leur naissance, Louis Vuitton réédite ces classiques. Ainsi est née la Monterey, inspirée du cadran de la montre historique LV II, simplifié mais agrémenté de lignes rouges et bleues qui accentuent les origines « 1980 » du modèle, et du boîtier en or de la LV I. Un modèle qui arbore aussi de nouvelles finitions, plus luxueuses, comme le cadran en émail grand feu, un mouvement automatique et une fabrication suisse. Limitée à seulement 188 exemplaires, la Monterey tire son nom d’une étonnante anecdote : son succès aux États-Unis aurait transformé, par une prononciation approximative, le mot « montre » en « Monterey »…

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