Dès leur première édition, en 2019, les DNA Paris Design Awards ont privilégié la diversité. Celle des disciplines, avec cinq Grands Prix qui distinguent les meilleurs projets en architecture, architecture intérieure, design, paysagisme et graphisme. Mais aussi la variété des profils, avec trois distinctions qui s’adressent spécialement aux créateurs émergents. Pas étonnant donc que le palmarès 2020, tout juste dévoilé, réunisse des étudiants de Taipei et de Budapest et une figure de l’architecture française comme Manuelle Gautrand, récompensée pour le restaurant, les hôtels et les logements montpelliérains du Belaroïa.
Composé d’une vingtaine de créateurs, dont le studio Briand Berthereau ou Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari, le jury a également honoré les agences chinoises CL3 Architects Limited et A&N Shanguyan Lansdcape Design. La première pour un café de Shenzen qui revisite l’architecture navale. La seconde pour un parc qui réintroduit la forêt en ville. Quant au designer allemand Felix Swacke, il remporte le premier prix dans la catégorie « Objet » grâce à un bureau minimaliste. Le prix du meilleur graphisme revient, lui, au studio américain For Office Use Only, pour la réalisation de l’ouvrage d’Ai Wei Wei, Good Fences Make Good Neighbors.
Chaque projet a tiré son épingle du jeu parmi des candidatures venues de 80 pays différents. Un fait rare au sein d’un concours français, mais qui se révèle essentiel pour ses deux fondateurs. « A Paris, à part Maison & Objet qui brasse évidemment beaucoup de monde mais qui reste une foire, il y a très peu de rendez-vous design avec un point de vue international. Avec ce prix, on a souhaité lier Paris avec les créateurs du monde entier, notamment en les invitant à participer à un cycle de conférences et de workshops », raconte Romain Lahoussine, le fondateur du studio In Between, aujourd’hui à la tête des DNA Paris Design Awards avec le galeriste et directeur artistique Hossein Farmani, déjà à l’origine de plusieurs concours de photographie.
Après avoir investi le centre de création de BETC en 2019, pour une Summer Design Conference organisée en parallèle de la remise des prix, le cycle de lectures et d’ateliers prévu cette année semble malheureusement compromis vu la crise sanitaire en cours. Une triste nouvelle, d’autant plus qu’en accueillant une centaines de créateurs internationaux dans une ambiance intimiste et conviviale, Paris aurait pu en profiter pour retrouver son statut de capitale des arts. Ne serait-ce que pour quelques jours…
> dna.paris