On imaginerait volontiers leur mobilier pop dans une photo de David LaChapelle. Ou dans une luxueuse villa de Miami. Couleurs acidulées, bois paré de feuille d’or et lignes géométriques évoquant les Arts déco et les sixties : les créations de Royal Stranger, sont pourtant tout droit issues de Porto. À sa tête, le couple d’architectes Sofia et Rui Santos a commencé par signer plusieurs boutiques. « Je dessinais souvent des meubles pour les enseignes que nous aménagions et l’idée de lancer une ligne de mobilier nous est venue naturellement en 2013. Cependant, il a fallu attendre 2016 pour que Royal Stranger voit le jour… au moment de la naissance de notre fils ! », explique Sofia, en charge du design, tandis que Rui s’occupe plutôt de la partie administrative et de la production.
Le duo débute avec la collection « Honeycomb », inspirée des alvéoles de ruches. Pièce iconique réalisée en édition limitée, le buffet Honeycomb Sideboard (décliné en un camaïeu saphir, émeraude ou rubis), et la commode (noire, grise, blanche et dorée) Honeycomb Cabinet caractérisent l’esprit de la jeune marque portugaise. Le motif hexagonal se retrouve également sur des assises, luminaires, miroirs et tapis. Après la nature, ce sont les douceurs de l’enfance, et plus précisément les guimauves, qui servent d’inspiration à la gamme « Marshmallow », tout en courbes, à l’image du Marshmallow Single Sofa, fauteuil en velours et métal doré qui se décline dans une quinzaine de couleurs et figure parmi les best-sellers de l’éditeur.
Pour réaliser ces pièces de haute facture, riches en détails et entièrement confectionnées à la main, le couple fait appel aux meilleurs artisans locaux. « Nous sommes très exigeants sur le choix des matières et nos produits doivent être exécutés à la perfection, jusque dans les moindres détails », précise la jeune femme de 36 ans, férue de mobilier contemporain. Car l’éditeur se positionne clairement sur un créneau haut de gamme avec l’ambition de combiner luxe, ondes positives et atmosphère joyeuse : « Le plus beau compliment que l’on nous ait fait c’est quand on nous a dit “Dès que j’ai vu vos créations, j’ai eu le sourire, je me suis senti heureux”. »
Si la France constitue son premier marché – à Paris, on trouve Royal Stranger à la galerie Roméo de Claude Dalle –, le jeune label s’exporte aussi bien en Europe, qu’aux États-Unis ou en Corée du Sud. Le couple à « la créativité sans limites » a dévoilé au Salon Maison & Objet, en septembre dernier de nouvelles pièces, qui continuent de surprendre et séduire un large public. Royal !