Après la dosette, les consommateurs redécouvrent le plaisir du café en grains. Une façon de reprendre la main ?
Des trésors de créativité
Quarante-cinq, c’est le nombre de grains nécessaires pour réaliser un expresso, même si Beethoven, lui, en exigeait soixante par tasse ! Depuis son apparition, le café déchaîne les passions. On lui prête bien des vertus, on le consomme sur tous les modes.
On pourrait croire que depuis son importation en France, au XVIIe siècle, l’amour des Français pour le café s’est atténué. Il n’en est rien ! Avec lui, tout est possible et affaire de goût…
Préparé manuellement avec une cafetière à piston, en version filtre pour un long breuvage, serré avec un percolateur (une invention française née en 1800 grâce à l’archevêque de Paris, Jean-Baptiste de Belloy) ou grâce à une machine à expressos avec broyeur intégré, le petit grain déclenche des trésors de créativité. « Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode dans ses modes de préparation. Tout est question de goût, d’affinités », affirme Nir Chouchana, expert en café et ambassadeur DeLonghi.
Comme au café
Après l’engouement pour le petit noir « portionné », comprenez « en dosettes », qui a littéralement trusté le marché des années durant, le consommateur se découvre une nouvelle passion pour le café en grains… Une nouvelle tocade ? Pas si sûr. « Le fruit contient des huiles essentielles très volatiles. Le stocker en grains et le moudre au moment de sa consommation permet donc de lui conserver ses arômes », conseille Nir Chouchana.
En 2021, 1,5 million de foyers français possède déjà une machine à café équipée d’un moulin à grains, et ce chiffre a fortement augmenté en deux ans. « Cette année encore, la machine à café en grains est l’un des produits stars de l’électroménager (+45,8 % selon GfK Market Intelligence, NDLR) ! Les ventes ne cessent de croître depuis 2017 : la valeur a été multipliée par cinq en cinq ans pour atteindre, en 2021, 247 millions d’euros de chiffre d’affaires », indique le Groupement des marques d’appareils pour la maison (Gifam) dans son bilan 2021 du secteur de l’électroménager français.
Les raisons ? En vrac et selon les profils : l’envie de se faire plaisir, celui de disposer d’une machine de qualité quasi professionnelle, mais aussi le souhait de limiter les déchets et de choisir son jus.
