Pour IDEAT, le photographe Guillaume Rivière est parti à la découverte de Guangzhou, alias Canton, fief de la Chine du sud dont l’expansion est symbolisée par des gratte-ciel toujours plus vertigineux… En dix ans, la ville s’est en effet transformée de façon spectaculaire. Moins visitée que ses grandes sœurs Pékin et Shanghai, Canton présente néanmoins la même démesure, le même développement tentaculaire emblématique de la croissance chinoise.
Pourtant, Canton marque le visiteur par sa convivialité autant que par son gigantisme. Ville « cool » loin du cliché de la mégalopole chinoise anxiogène et stressante, elle diffuse une ambiance hybride qui mêle passé historique millénaire et modernité fringante. Ce dualisme, Guillaume Rivière l’a parfaitement saisi à travers son objectif. La centaine d’images qu’il dévoile à la galerie Claude Samuel montrent une ville contrastée aux nombreuses facettes…
Le Canton de Guillaume Rivière, c’est l’alliance impressionnante de la verticalité des buildings et la jungle qui se déploie de manière chaotique entre les avenues et les nœuds autoroutiers. C’est une esthétique urbaine qui va de l’industriel au kitsch. Des édifices aux structures futuristes y jouxtent des quartiers aux maisons en bois traditionnelles.
Après sa série consacrée à Détroit, qui décrivait une ville à l’abandon entre ses ruines industrielles, Guillaume Rivière sait ici transmettre l’esprit bouillonnant et les visages multiples d’une grande cité chinoise… dans un ensemble de clichés qui forment un portrait complet !
L’exposition Guangzhou est visible jusqu’au 30 juin à la galerie Claude Samuel, 69 avenue Daumesnil (Paris XIIe).