D’où est venue l’idée du Bazar Diptyque ?
Ce projet est à la fois une nouvelle aventure et un retour aux origines pour la maison Diptyque. Au début des années soixante, la marque est née autour de la décoration. La boutique du boulevard Saint-Germain avait deux vitrines d’angle formant un diptyque, d’où le nom. Au début, nous éditions des tissus d’ameublement. Rapidement, les trois associés ont chiné des objets pour décorer la boutique, que nos clients s’arrachaient… Les trois associés ont donc fini par créer une sorte de concept-store, avec de la vaisselle, des livres, des jouets, des affiches, des cravates, des colliers… Tout était choisi selon leurs goûts. Au milieu des années 1990, les objets ont peu à peu disparu parce que certains artisans et manufactures avaient disparu. Le parfum pour la maison et les eaux de toilette ont pris leur essor. De cet héritage et de ce rapport à l’objet décoratif nous est revenue l’idée de bazar.
Que trouve-t-on au Bazar ?
Des objets très différents. Nous en avons dessiné certains. Pour d’autres, le dessin appartient à un artisan, mais nous avons choisi une finition spéciale. Nous achetons aussi des objets tel qu’ils sont, généralement des petites productions. Pour l’instant, ce sont plutôt des objets de décoration, des cadeaux potentiels. Vous avez par exemple les pyjamas en popeline de coton de Pierre Marie. Il avait fait l’année dernière pour le festival d’Hyères une collection de pyjamas liée aux signes du zodiaque. Je lui ai donc demandé une première collection pour Diptyque réalisée par Les Olivades, une manufacture du sud de la France. Je chine aussi régulièrement des objets. Toutes ces choses sont choisis sur coup de cœur.
Néanmoins, ce bazar est éphémère…
Oui, il s’est installé au 16, rue Saint Roch jusqu’en décembre. Ensuite, la collection sera disponible via notre site Internet. Le bazar rouvrira l’année suivante dans un lieu différent pour, à terme, s’établir de façon permanente. Il voyagera l’année prochaine aux États-Unis, à Londres puis en Asie…
Citez-nous des objets représentatifs des choix du Bazar…
On trouve des porte-bougies d’Osanna Visconti en bronze, des petits objets en bois venant de la région de Dresde (Allemagne) comme ce casse-noix réalisé par des coopératives familiales. Il y a aussi des brûle-encens dont la fumée sort d’une pipe ou ce petit cheval et son ramoneur dont le balancier anime l’animal. Célèbre pour son verre mousseline, la maison autrichienne Lobmeyr fabrique la verrerie avec des motifs peints sur la matière. J’ai aussi demandé aux Tsé-Tsé de dessiner un pique-fleur dans lequel faire pousser des plantes à bulbe. Atelier Vime à Vallabrègues (Gard) a réalisé des plateaux en vannerie et des sets de tables en forme d’œil, motif que l’on retrouve en miroir. De chez Busatti à Sienne, viennent ces tissages dont on fait des plaids de voyage ou des serviettes. Enfin, un service d’assiette développé spécifiquement par pour Diptyque, avec six modèles différents. C’est tout un univers de cadeaux.
> Bazar Diptyque. 16, rue Saint Roch, 75001 Paris. Du lundi au samedi, de 10h30 à 19h30.