En pleine Rive gauche, l’hôtel d’Aligre dissimule secrètement sa cour et son jardin entre la rue de l’Université et la rue de Verneuil. C’est dans cette bâtisse construite en 1681 que Zoë Le Ber, jeune réalisatrice au sens esthétique affûté a choisi de s’installer sous les combles.
À l’origine, l’appartement était typique de l’habitat historique parisien avec son enfilade de petites pièces sombres, mais son côté grenier sous les toits avec poutres apparentes lui conférait d’emblée un supplément d’âme. Zoë Le Ber a fait appel à l’architecte française Sophie Dries pour parfaire l’ensemble et améliorer cet écrin selon ses vœux.
Après un large escalier bordé de volutes en fer forgé, on accède à l’appartement. Et le charme opère immédiatement. L’espace désormais lumineux de 70 m2 a été décloisonné et respire enfin dans des volumes à taille humaine. Pour Sophie Dries, tout l’enjeu du projet a été de conserver l’authenticité des lieux : « Je tenais à garder au maximum tout ce qui était existant à la construction de l’hôtel. » Hors de question donc de se séparer des tomettes, de la charpente et du parquet : ils ont été restaurés et éclaircis pour donner la pleine mesure de leur séduction toute parisienne.
La pièce à vivre fait office de salon-salle à manger et occupe la majeure partie de l’espace. Une grande bibliothèque agrémentée d’une banquette rappelle les meubles épurés en contreplaqué de Donald Judd et fait face aux élégantes fenêtres en œil-de-bœuf qui donnent sur la cour…
Aménagée comme une cabine de bateau déclinant les nuances de couleurs apaisées, la chambre de Zoë Le Ber renferme des pépites chinées au gré de ses voyages. Ces petits objets parsèment d’ailleurs tout l’appartement, mêlant le vintage scandinave au style ethnique.