Entre la maison Hermès et l’agence d’architecture RDAI, c’est l’histoire d’une sensibilité commune pour les matières nobles, l’artisanat et les formes élégantes qui, depuis 1976, a fait naître près de 300 boutiques autour du monde. Une ligne directrice qui unifie chaque projet, tout en préservant leur singularité. Leur dernier collaboration à Barcelone en est la preuve. Une adresse façonnée par l’excellence et la rigueur des deux entités, célébrant la culture catalane et la Méditerranée.
Un dialogue entre la culture catalane et la maison parisienne
Comme pour chacune de ses boutiques, Hermès recherche l’authenticité. En France ou en Norvège, elles s’inscrivent dans leur contexte culturel, s’inspirant de l’histoire et de l’énergie du pays. Quatrième dans la péninsule ibérique, la nouvelle adresse catalane livre ici une silhouette teintée par l’architecture moderniste. Sur le Passeig de Gracia, sa façade restaurée dévoile déjà des finitions organiques, à l’image des célèbres édifices d’Antoni Gaudi qui défile à ses côtés.
Dans l’espace intérieur, une symbiose opère entre l’univers de la griffe française et la culture catalane. Dès l’entrée, le client est happé par ce volume généreux et ondulant du mur au plafond, jusque dans les mosaïques qui rappellent, par un dégradé d’azur, la houle des vagues.
Sur les deux niveaux, on vogue entre les seize métiers de la maison, entre ses valeurs artisanales et humaines. Dans cette traversée, son identité visuelle s’y décèle enfin. L’orange éclatant signature évolue par nuance dans l’espace et l’emblématique mosaïque Faubourg s’affiche comme emblème sur le seuil principal. Ce voyage entre la Méditerranée, l’architecture moderniste et les savoir-faire, entre couleurs, contrastes et matières aboutit alors au patio espagnol imaginé par Local4, un havre de verdure au cœur de la ville.
Entre l’art du passé et du présent
La créativité est au cœur de la maison Hermès et se confirme dans la boutique catalane par le dialogue entre le passé et le présent. Alors que le rez-de-chaussée est une libre interprétation du génie Antoni Gaudi, l’étage entremêle cet univers à des créations d’époques, aux vitraux japonisants de l’artiste Antoni Rigalt i Blanc et aux sols graphiques en céramique Nolla.
À leurs côtés, une sélection de photographies contemporaines de la Collection Hermès et de pièces issues de la collection Emile Hermès se distillent dans les espaces et, parfois s’animent, comme la création lumineuse Songe Solaire de l’artiste française Nathalie Junod Ponsard, qui, chaque nuit, exalte les décors modernistes de la façade.