Fondateur de la marque de mode masculine Pigalle, Stéphane Ashpool est en plein rush… mais heureux ! Après trois ans de travail acharné, il a finalisé les tenues des jeux Olympiques et Paralympiques imaginées en partenariat avec Le Coq Sportif. « La commande d’une vie! J’habille 50 disciplines pour chaque moment – entraînement, représentation, performance –, soit environ 150 pièces », précise-t-il.
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No limits selon Stéphane Ashpool
En phase avec cette actualité, le créateur propose « Figure libre » à la Galerie du 19M et y met à l’honneur le vêtement sportif, les techniques requises, le choix des étoffes et la façon dont elles accompagnent le corps en mouvement.
Réputé pour son sportswear à l’esprit couture, ce Parisien né dans le quartier de la Nouvelle Athènes (IXe arrondissement), où il réside toujours, est un ancien basketteur adepte du roller. C’est en remportant le Grand Prix de l’Association nationale pour le développement des arts de la mode (Andam) en 2015 qu’il découvre les maisons d’art de Chanel.
« J’ai alors intégré dans mes vêtements des plumes, des broderies ou de l’orfèvrerie réalisées par Lemarié, Lesage ou Goossens. Cette exposition célèbre cette collaboration enrichissante et régulière », explique-t-il.
Un atelier grandeur nature
À la Galerie du 19M – dirigée par Camille Hutin –, il dévoile son univers et modernise les métiers d’art en une douzaine de looks associant techniques et style, trente créations autour du plissé, des archives et des pièces sculpturales dont cette étole de cérémonie tissée de Rhodoïd, tramée de métal et imprimée de cubes en 3D signée du Studio MTX. Enfin, on découvrira ses dessins, moodboards, photos et vidéos.
« J’ai souhaité varier les volumes afin que les visiteurs apprécient le travail des artisans d’art. J’ai également voulu partager mes racines: l’ovale du square en bas de chez moi, mes premiers souvenirs symbolisés par des tissus floutés, mes musiques, l’allure de personnes excentriques ou de dandys croisés dans mon immeuble aussi bien que mes genouillères et mes coudières de roller, ou même la danse et la sculpture en hommage à mes parents artistes », conclut-il.
> « Figure libre. Stéphane Ashpool ». À la Galerie du 19M, 2, place Skanderbeg, Paris (XIXe), jusqu’au 16 juin. Le19m.com
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