La Galerie du 19M donne carte blanche à Stéphane Ashpool

À la lisière de Paris et d’Aubervilliers, le 19M, signé de l’architecte Rudy Ricciotti, concentre 12 maisons résidentes oeuvrant entre autres pour Chanel. Quelque 700 artisans et collaborateurs y travaillent et initient le public à leurs métiers. Au rez-de-chaussée, la Galerie du 19M expose des créateurs. Place au designer qui habille les athlètes français pour les jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024.

Fondateur de la marque de mode masculine Pigalle, Stéphane Ashpool est en plein rush… mais heureux ! Après trois ans de travail acharné, il a finalisé les tenues des jeux Olympiques et Paralympiques imaginées en partenariat avec Le Coq Sportif. « La commande d’une vie! J’habille 50 disciplines pour chaque moment – entraînement, représentation, performance –, soit environ 150 pièces », précise-t-il.


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No limits selon Stéphane Ashpool

En phase avec cette actualité, le créateur propose « Figure libre » à la Galerie du 19M et y met à l’honneur le vêtement sportif, les techniques requises, le choix des étoffes et la façon dont elles accompagnent le corps en mouvement.

Portrait de Stéphane Ashpool.
Portrait de Stéphane Ashpool. Le 19M X Sarah Makharine

Réputé pour son sportswear à l’esprit couture, ce Parisien né dans le quartier de la Nouvelle Athènes (IXe arrondissement), où il réside toujours, est un ancien basketteur adepte du roller. C’est en remportant le Grand Prix de l’Association nationale pour le développement des arts de la mode (Andam) en 2015 qu’il découvre les maisons d’art de Chanel.

« J’ai alors intégré dans mes vêtements des plumes, des broderies ou de l’orfèvrerie réalisées par Lemarié, Lesage ou Goossens. Cette exposition célèbre cette collaboration enrichissante et régulière », explique-t-il.

Un atelier grandeur nature

À la Galerie du 19M – dirigée par Camille Hutin –, il dévoile son univers et modernise les métiers d’art en une douzaine de looks associant techniques et style, trente créations autour du plissé, des archives et des pièces sculpturales dont cette étole de cérémonie tissée de Rhodoïd, tramée de métal et imprimée de cubes en 3D signée du Studio MTX. Enfin, on découvrira ses dessins, moodboards, photos et vidéos.

Scénographiée par Georgi Stanishev, l’exposition est conçue comme un terrain de jeu modulable. Elle débute par les vêtements et accessoires issus des premiers travaux de Stéphane Ashpool. Ensuite prennent place des pièces inédites : des vêtements plissés par l’Atelier Lognon de la maison Lemarié, des chapeaux avec Maison Michel, des accessoires avec Lesage et Lemarié, la recherche sur des matières et des formes avec Studio MTX… Photos et vidéos concluent le parcours.
Scénographiée par Georgi Stanishev, l’exposition est conçue comme un terrain de jeu modulable. Elle débute par les vêtements et accessoires issus des premiers travaux de Stéphane Ashpool. Ensuite prennent place des pièces inédites : des vêtements plissés par l’Atelier Lognon de la maison Lemarié, des chapeaux avec Maison Michel, des accessoires avec Lesage et Lemarié, la recherche sur des matières et des formes avec Studio MTX… Photos et vidéos concluent le parcours. Le 19M X Inès Segond-Chemaï

« J’ai souhaité varier les volumes afin que les visiteurs apprécient le travail des artisans d’art. J’ai également voulu partager mes racines: l’ovale du square en bas de chez moi, mes premiers souvenirs symbolisés par des tissus floutés, mes musiques, l’allure de personnes excentriques ou de dandys croisés dans mon immeuble aussi bien que mes genouillères et mes coudières de roller, ou même la danse et la sculpture en hommage à mes parents artistes », conclut-il.

> « Figure libre. Stéphane Ashpool ». À la Galerie du 19M, 2, place Skanderbeg, Paris (XIXe), jusqu’au 16 juin. Le19m.com


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