Quelque chose entre une poissonnerie et une bijouterie. C’est la ligne créative qu’a donnée le chef Florent Ladeyn à son équipe, pour un projet dans lequel il s’est investi comme jamais, choisissant d’écarter tout intermédiaire.
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Matière à réflexion
Il a lui-même réalisé une partie des travaux, s’entourant de Marion Hojris Jensen pour la partie design, de Jade Ladeyn, sa sœur, pour l’identité visuelle, de Célia Swaenepoel pour les photos et de Charles Loridan pour la conception et la fabrication du mobilier. « J’adore l’Inox. C’est la matière que j’ai le plus touchée dans ma vie. Plus que ma peau! Parce que j’ai grandi dans un restaurant et que ça fait vingt ans que je fais ce métier. »

De l’Inox donc, partout. Tant pour son aspect clinique, qui rappelle la poissonnerie, que pour sa précieuse brillance, les vitrines à poissons de Krevette évoquant celles des bijouteries. Pour mettre en valeur cette façon unique que l’Inox a de refléter la lumière, le chef a choisi des lignes de néons suspendues au-dessus des tables.
Lesquelles sont hautes, et pas que pour faire « cool ». « À l’Auberge du Vert Mont (son restaurant gastronomique, NDLR), quand on prend les commandes ou qu’on pose une assiette à table, on se baisse pour être au même niveau que le client. Je ne supporte pas ce truc de hiérarchie. On est donc ici à la bonne hauteur. »
Restaurant éthique
Autre point fondamental : la question de l’acoustique, résolue par un matériau innovant, plus que nécessaire chez Krevette. Une fibre naturelle produite par les moules, fabriquée par la compagnie Bysco, a donc été posée au plafond.

Cette adresse, Florent Ladeyn en est fier, tant sur le fond que sur la forme. Fidèle à son éthique en toutes choses, il ne sert ici que des poissons issus d’une petite pêche locale et artisanale, travaillés par la cheffe Laure de Kervenoael. « Krevette sera peut-être un pop-up. Pas de deux mois, mais de cinq ou dix ans. Je ne sais pas… Ce serait en tout cas bon signe qu’il vive le plus longtemps possible. »
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