C’est dans un ancien entrepôt de Gibert Jeune que le Klay a ouvert ses portes en 2009. Dans la foulée de son grand-frère, le Ken Club, ce club de sport allait redynamiser la scène athlétique parisienne.
D’emblée, l’adresse — ici, on ne parle pas de salle de sport mais d’un véritable lieu de vie dédié aux athlètes — a bousculé les codes, notamment en termes d’espace. Avant de s’annoncer à l’accueil et de récupérer sa serviette, c’est un hall qu’il fallait traverser. Celui-ci se transformera d’ailleurs en extension du restaurant qui sustente les sportifs (ou les gourmands), avec vue sur la rue Saint-Sauveur.
Après avoir remporté le cœur des Parisiens hyperactifs grâce à des cours complets et un équipement dernier-cri, tous les regards se sont ensuite tournés vers son petit-frère, Blanche. Installé dans un sublime hôtel particulier du IXème dès fin 2018, celui-ci reprenait le concept de club, proposant un restaurant opéré par Jean Imbert, un bar sculptural, une salle de cinéma privée en plus de ses équipements fitness, de ses salles de cours et de sa piscine. Mais voilà qu’en 2022, le Klay reprend l’avantage.
Le Klay, club de sport version 3.0
Aujourd’hui, le Klay demeure l’un des clubs de sport les plus en vue de Paris. Alors, pourquoi changer une équipe qui gagne ? « C’est une histoire de rencontres » pose Thomas Heisser, responsable communication du Ken Group. « Ce nouveau projet s’est construit naturellement grâce aux savoir-faire de nos partenaires et amis. »
Nouveaux cours, nouveaux intervenants (Aurélie Saada, Julie Pujols), mais aussi et surtout nouvel environnement. Le restaurant est désormais dirigé par la bande du Shabour voisin. Côté lobby, on trouve un service de barbier et une galerie d’art pour nourrir l’imaginaire entre deux cours.
ODA Paris réenchante le Klay
Eve Ducroq et Arnaud Dollinger, partenaires à la vie et à la ville, ont fondé ODA Paris dans le but d’accompagner les marques vers la réalisation de scénographies d’exception mêlant vintage et contemporain. Forts d’un œil aiguisé et d’un réseau acéré, les deux chineurs ont fait du modernisme et de la jeune création leur spécialité.
Arthur Benzaquen, fondateur du Klay, leur glisse, un jour, avoir l’envie de donner au lobby de son club l’âme d’un chez-soi, d’un espace où l’on apprécierait passer sa journée pour lire ou télétravailler. Le hall devient alors le théâtre d’une scénographie évolutive mettant en scène des trouvailles design et déco disponibles à la vente.. Les céramiques de Villa Arev ou encore les folles créations inspirées de Memphis de Agnst Design se mêlaient alors, au moment de Noël, à une collection de meubles vintage cherchant acquéreurs. Car là est la particularité de cette galerie singulière : toutes les pièces sont à vendre et seront ensuite remplacées.
Croquer dans Tékés
A Paris, il est plutôt rare de trouver un bon restaurant au sein même d’un club de sport. Le Tékés a pourtant relevé le défi.
Dans un tout nouvel écrin aux allures de loft — les habitués du restaurant de Toro & Liautard en perdront le Nord —, la fine équipe s’active au bar, ouvert sur la salle. Les petites portions fusent et seront finies avant même le retour du serveur. Tékés est une ode au végétal et à la cuisson au feu. Une partition composée par la cheffe Cécile Lévy.
Soucieux de préserver la planète, Tékés est un restaurant profondément engagé pour un futur vertueux. En salle comme en cuisine, rien ne se perd, tout se transforme. Aucun ingrédient ne finit à la benne ; il sera réutilisé d’une façon ou d’une autre. La décoration, quant à elle, a été élaborée au maximum à partir de matières recyclées ou récupérées. Une bulle hors du temps.
> Club de sport le Klay. 4bis Rue Saint-Sauveur, 75002 Paris. Informations.