Les Jeux Olympiques de 2024 ? Anaïs 34 ans, consultante en finance de marché, et Julie 29 ans, qui travaille dans le secteur de la transformation digitale, y pensent. Amatrices de sport, elles possèdent un appartement de 70 mètres carrés dans le quartier du Trocadéro à Paris. Comme elles, de nombreux propriétaires d’un appartement à Paris envisagent de louer leur bien pendant les JO 2024, mais une question les taraude : comment s’y prendre pour éviter les dommages et s’assurer un revenu correct ? On vous dit tout.
Un revenu brut moyen de 221 euros par nuit avec Airbnb
Louer leur appartement à l’occasion de la compétition internationale est devenu une quasi-évidence à l’approche des JO 2024. Et pour cause, il se situe non loin de plusieurs sites olympiques — comme le Grand Palais, qui accueillera l’escrime, l’escrime fauteuil et le para taekwondo —, mais aussi l’Arena Champs de Mars — pour le judo, lutte libre, lutte gréco-romaine, ou encore le parajudo et le rugbyfauteuil —, sans oublier Roland Garros, le Parc des Princes à 15 minutes ou encore le Stade Français.
Un appartement qui pourrait enrichir l’offre de logements opérationnels à Paris et en Île-de-France. D’après un rapport du cabinet Deloitte portant sur les contributions économiques et sociales d’Airbnb en France lors des JO de Paris 2024, 2,3 millions de voyageurs auraient besoin d’un hébergement lors de l’événement sportif.
Sur ces 2,3 millions, 560.000 personnes se tourneraient vers un logement disponible sur Airbnb, soit le double de voyageurs accueillis en région parisienne pour la même période en 2022.
Si certains Parisiens et Franciliens mettent régulièrement leur logement en location sur différentes plateformes pour obtenir un revenu d’appoint, les propriétaires d’un appartement à Paris qui souhaiteraient le louer exceptionnellement pendant les 17 jours des JO 2024 pourraient gagner gros.
Ainsi, si la mise à disposition d’une partie ou de la totalité d’un logement sur la célèbre plateforme a rapporté un revenu brut moyen d’environ 119 euros par nuitée en Île-de-France en 2022, il devrait passer à 221 euros par nuit pendant la période des JO 2024, compte tenu de la forte demande en hébergements touristiques.
Par conséquent, pour 6 nuits, les propriétaires mettant en location leur bien pourraient toucher 1 326 euros brut. Pour ceux proposant leur logement du 26 juillet au 11 août 2024, pour 16 nuits, ce montant pourrait atteindre 3 536 euros.
Airbnb devrait également générer des revenus dans des zones d’île de France dépourvues d’hébergements hôteliers, comme Vaires-sur-Marne en Seine-et-Marne – qui accueille des épreuves de canoë-kayak, d’aviron, de para-canoë-kayak et de para-aviron – ou Clichy-sous-Bois – hôte de la course sur route de paracyclisme.
Concernant les Jeux Paralympiques néanmoins, compte tenu de la plus faible demande d’hébergements, le prix par nuit des locations en Île-de-France n’augmenterait pas pour la période du 28 août au 8 septembre 2024, selon le cabinet Deloitte et serait similaire à celui de 2022, soit 119 euros bruts par nuit.
Les agences de location premium : une alternative haut de gamme
Quantité d’arguments qui séduisent Anaïs, prête à sauter le pas. « J’ai eu très envie de louer notre appartement pendant le Championnat d’Europe de football de 2016, se souvient-elle, mais j’ai eu très peur de retrouver mon appartement saccagé.» Des craintes qui aujourd’hui n’ont pas vraiment lieu d’être estime-t-elle, car «le public des JO est un public plutôt familial».
Aussi, la jeune femme rapporte que bon nombre d’agences de luxe en quête d’appartements dits d’exception l’auraient sollicitée : elle se dit plutôt séduite. «Je suis prête à gagner un tout petit peu moins, en passant par ce type d’agences», explique-t-elle, car elle redoute le service des plateformes classiques.
Parmi ces agences haut de gamme, il y a Welkeys spécialisée dans la location de vacances premium. L’offre ? La création d’une annonce, la prise de photos professionnelles, une tarification adaptée en fonction de la saisonnalité, mais aussi un service de conciergerie incluant la coordination des accueils, du ménage, de la pose de linge hôtelier, des petits savons, des shampoings, etc.
L’agence se charge aussi de répondre aux demandes des voyageurs 7 jours sur 7, ainsi qu’à toute demande de maintenance. Des services proposés contre une commission de 22% tout de même.
Quel tarif pourrait alors espérer Anaïs en s’offrant leur service ? Pour son 70 mètres carrés au Trocadéro, Florian Bessou, directeur commercial de Welkeys, envisage des tarifs bruts allant de 300 à 500 euros la nuitée.
Le gain de la jeune femme, qui souhaite louer son bien pour une durée allant trois jours à deux semaines, pourrait avoisiner 900 euros à 3500 euros bruts. Etant donné le prix des billets des JO2024, les propriétaires d’un appartement à Paris qui sont également fans de sport pourront ainsi s’offrir des places pour assister à quelques épreuves ! Un projet gagnant-gagnant.
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